Dans la ramure de tes os
Il y a bien le nid
Il y a bien l’oiseau
Dans l’armoire de ta peau
Il y a cette fleur
Vibrante et courroucée
Dans la chambre chaude de tes maux
Il y a surtout
Cet enfant blessé
(Olga Durand)
Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
Dans la ramure de tes os
Il y a bien le nid
Il y a bien l’oiseau
Dans l’armoire de ta peau
Il y a cette fleur
Vibrante et courroucée
Dans la chambre chaude de tes maux
Il y a surtout
Cet enfant blessé
(Olga Durand)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
LE HOUX
le houx flagelle les pluies
chute du fruit dans les bois
un frémissement de détresse
le front nu contre le tronc
lève des nuées d’insectes
et le choc d’un bec taraude
ce suaire de granit
dévidé de seuil en seuil
(Herri Gwilherm Kèrourédan)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
ILE
c’est le roc innommé
aucun signe sur les cartes
aucun geste contre le jusant
le bras hors du marais
c’est le caillou ponctuel
bloc sur les rides brisées
bloc dans les longues flèches des voix
le sommet des merveilles
l’ombilic mural de la fleur des vents
(Herri Gwilherm Kèrourédan)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
SOUS LE CRÉPUSCULE
sous le crépuscule horizontal s’avance
une jeune fille d’un certain pays
on la voit sur la pente verte s’élever
légère ses cheveux flottant dans les arbres
et sa marche et ses bras et sa robe glissent
furtifs entre les nuages et les herbes
qu’en est-il des vals des sommets ou des plaines
qu’elle repousse doucement vers la nuit
vers le regard d’une patience inféconde
l’inoubliable jeune fille du soir
(Herri Gwilherm Kèrourédan)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
TAUREAU
Ai-je vu les constellations surgir
des mottes des sables ou des chaleurs
lorsque mon sang vide roule dans mes membres
Ai-je chaque fois parlé du grand soleil
au limon que je creuse obstinément
il s’effrite dans l’ennui de mes pas
Sur ces plages sans regard
j’aime saisir la mort blanche
(Herri Gwilherm Kèrourédan)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
Maison à la campagne
Les routes s’égarent
Avant de traverser des villages accueillants
Au pied desquels coulent de paisibles rivières
Et des arbres vagabondent
Dans une campagne qui perle du silence
Le vent s’affûte sur un rocher
Pour aiguiser le bec de l’oiseau
Écorcher le champ
Et griffer le toit
En ricanant
Peu à peu le jour s’évanouit
Un reste de clarté se cramponne encore à la maison
Tandis que la vitre se glace
Qu’une étoile y glisse
Le sommeil caresse ton visage
Et baigne tes yeux sombres.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
Maison de joie
Mes doigts retiennent la lumière
Qui allonge l’ombre
Des murs de la maison
Qui sombre dans l’herbe
Les arbres posent des taches vertes
Sur la page de la plaine
Où court l’écriture du silence
Tapie dans les nuages
Quel cri pousse la maison
Heureuse de me revoir
Elle me regarde de tous ses carreaux
Puis baisse ses volets
Sous un toit silencieux
Qui efface sur ses ardoises
Les traces de la pluie
Et les empreintes des pattes des oiseaux
Qui vont vers des ailleurs
Où jamais je n’irais
Une brise venue d’ailleurs
Lèche sa façade
Et j’entends comme des petits rires
Dans le nylon des rideaux
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
Passage du Temps
Dans les bras du silence
Les toits bleuissent
Une aube indécise
Verse un air liquide
Sur la forêt assoiffée
A l’horizon le ciel épouse la terre
Dans un jour fait d’insectes et de fleurs
L’arbre dort encore
Les oiseaux le secouent
Pour le réveiller
Et en faire tomber
Des cerises à peine mûres
Le vent rampe à ras du sol
Tout mon être tressaille
Quand le matin étire
Ses bras nus caressés de soleil
Il circule des prémisses d’azur
Au flanc d’un nuage
Des couleurs tourbillonnent
Dans le flou au bout de la route
Où la colline déploie des clairs et des sombres
La mousse tourne autour des troncs
Et les brumes s’effilochent
A la pointe des branches
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2015
Sur le rivage
L’air tremble au-dessus du rivage
Au milieu d’un délire de mâts
Je respire l’odeur des vagues
La terre presse ses lèvres
Sur la gorge nue de la mer
Entre nuage et écume
Entre vol et immobilité
Un cormoran plane
A ras des flots que rythme
Le diapason du vent
Sous un ciel engrossé de nuages
Nous rêvons sur un tapis de sable
Incrusté de coquillages
Où tu te couvres d’algues
Pour couvrir ta nudité
Au regard des passants
Qui longent les plages
A la recherche de coups d’oeil
Tandis que la mer noie ses poissons
Au bout de nos mains
La mer berce la baie.
(Jean-Baptiste Besnard)
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