
Comment le vent sait-il dans quelle direction il doit souffler?
(Stanislaw Jerzy Lec)
Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
Comment le vent sait-il dans quelle direction il doit souffler?
(Stanislaw Jerzy Lec)
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
Tu cherches partout l’objet,
la chose qui te fera sortir de toi
alors que ton corps
sans cesse te livre
son Passage
(Jean-Louis Giovannoni)
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
une mère parle à son enfant
si tu ne brûles pas
toi-même
il n’y aura de lumière nulle part
(Tristan Cabral)
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
Le réel jouit en nous. Souffrance et plaisir mêlés.
Notre joie est parfaitement matérielle. Notre joie est céleste.
Ainsi, dans ce peu de temps que nous vivons, avons-nous l’infini en jouissance.
Mais nous le fuyons, et ne le connaissons que par surprise.
(Gérard Pfister)
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
Je jette mon filet et c’est toi
que je crois saisir. Mais tu n’es là
que dans le vide que tu me laisses.
Il y a des choses qui scintillent,
la nuque de vieillard du bébé,
les seins d’une fille, un géranium.
C’est toi peut-être ce souffle d’air
de l’orage qui vient, cette attente,
ce peu d’été tombé des platanes.
(Jacques Ancet)
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
SEUL AVEC LA MER…
Chambre d’hôtel et le soir et la plage,
Elle est partie et n’est plus qu’un mirage,
Elle est partie et n’est plus qu’un mirage.
Sur le sofa la fleur qu’elle a laissée.
J’embrasse du sofa l’étoffe usée,
J’embrasse du sofa l’étoffe usée.
Tel un baiser son parfum qu’on respire.
En bas, la mer gronde et se met à rire,
En bas, la mer gronde et se met à rire.
D’un phare, au loin, la clarté flamboyante.
Ma douce, viens, tout en bas la mer chante,
Ma douce, viens, tout en bas la mer chante.
Sauvage mer qu’il me plaît d’écouter
En rêvassant sur le vieux canapé,
En rêvassant sur le vieux canapé.
Là, je la vis s’étendre et se donner.
La mer enchante et chante le passé,
La mer enchante et chante le passé.
(Endre Ady)
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
LE PETIT GARÇON QUE JE FUS
Le petit garçon que je fus
Me hante tous ces derniers temps,
Mort et riant.
Enfant gentil, rêveur, malade,
Il s’approche et tendrement touche
Ma pauvre couche.
Il me fixe étonné, me fixe.
Les pleurs sur ma face vieillie
Viennent de lui.
Tel un enfant je me réveille
Tout en larmes cent fois par nuit
Comme jadis.
(Endre Ady)
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
JE VOUDRAIS TE GARDER
L’amour me rend fou, ces baisers trop vrais,
Ce total accomplissement,
Cette bonté, cet abandon parfait.
Chu sur ton sein, de désirs tout empli,
Je t’en prie, ma Dame, en pleurant:
Repousse-moi, chasse-moi dans la nuit !
Quand mes lèvres sont un brasier ardent,
Que les tiennes s’aillent glaçant !
Broie-moi et piétine-moi en riant !
Les désirs vifs ne sont que des bourreaux,
Maudit soit le si beau présent !
Je te quitte… Je te désire trop.
C’est sur le lit parfumé du passé
Que, trop loin pour que je l’atteigne
Je veux ton corps brûlant de volupté.
Je voudrais pour moi seul te conserver:
Et je te donne une gardienne:
La distance, mère de la beauté.
Afin qu’en mon coeur demeure un grand rêve:
Celui d’une femme qui m’aime,
Et que je désire à jamais, sans trêve…
(Endre Ady)
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2015
SUR LE SOMMET D’UNE ROCHE SAUVAGE
Sur le sommet d’une roche sauvage,
Nous voilà seuls, raidis et chancelants,
Nos corps serrés et serrés nos visages.
Nul pleur, nul cri, nul mot même hésitant,
Un souffle, un seul: la chute nous attend.
Des liens de chair et de sang nous protègent
Tant qu’ils sont là, noués solidement:
La peur bleuit nos lèvres à présent.
Embrasse-moi et le silence émerge,
Dis un seul mot: la chute nous attend.
(Endre Ady)
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