Archive for 3 mars 2016
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2016

Toute la plaine est posée là
comme une laine sur la mort.
Puis lente elle s’effacerait
ne laisserait ici que l’algue du geste
et la mémoire vibrerait encore un moment
dans la blancheur un très petit moment
l’ultime instant cardiaque.
(Lucien Noullez)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Lucien Noullez), algue, blancheur, cardiaque, geste, instant, laine, laisser, lent, mémoire, moment, mort, plaine, posé, s'effacer, ultime, vibrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2016

lever les yeux
c’est trop d’effort
les meubles c’est
trop lourd les murs
c’est trop haut
puis un jour repérer
une coccinelle
et à quatre pattes
la suivre la regarder
escalader le gratte-
ciel d’un brin d’herbe
l’Himalaya d’une
fourmilière et
apprendre le
courage du bonheur
(Astrid Waliszek)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Illustration
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Astrid Waliszek), apprendre, bonheur, brin d'herbe, coccinelle, courage, effort, escalader, fourmilière, gratte-ciel, haut, Himâlaya, lever, lourd, meuble, mur, regarder, repérer, suivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2016

Il s’agit de retourner en ces lieux
où nous ne sommes jamais parvenus. De penser
des pensées si longtemps assoupies
qu’elles sont désormais perdues.
Il s’agit de cueillir avec étonnement
et gratitude les minuscules fleurs des champs,
d’extraire les essences infinies
des espèces communes laissées
sottement languir devant
notre porte. De commencer à vivre,
voilà de quoi il s’agit.
*
Si tratta di tornare da luoghi
dove mai siamo arrivati. Di pensare
pensieri così a lungo sopiti
da essersi ormai inabissati.
Si tratta di cogliere con grata
sorpresa minuscoli fiori di campo,
di estrarre essenze infinite
da specie ordinarie lasciate
stupidamente a languire davanti
alla porta. Di cominciare a vivere,
ecco di cosa si tratta.
(Franco Marcoaldi)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Franco Marcoaldi), assoupi, étonnement, champ, commencer, cueillir, espèce, essence, extraire, fleur, gratitude, infini, laisse, languir, minuscule, parvenir, penser, perdu, retourner, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2016

Qu’un mot puisse être perdu,
cela veut dire: la langue n’est pas nous-mêmes.
Que la langue en nous est acquise,
cela veut dire: nous pouvons connaître son abandon.
Que nous puissions être sujets à son abandon,
cela veut dire que le tout du langage
peut refluer sur le bout de la langue.
Cela veut dire que nous pouvons rejoindre l’étable
ou la jungle ou l’avant-enfance ou la mort.
(Pascal Quignard)
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in méditations | Tagué: (Pascal Quignard), abandon, acquis, étable, connaître, enfance, jungle, langage, langue, mort, mot, perdu, rejoindre, sujet | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2016

Je laisse à Heidegger sa honteuse conviction
que l’homme est le gardien de l’être.
Comment peut-on une seconde considérer l’homme
comme référent quand on voit une mer agitée ?
(Pascal Quignard)
Illustration
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Pascal Quignard), agité, être, considérer, conviction, gardien, homme, honteux, mer, référent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2016

Quand la démesure ne trouve plus à se loger nulle part
gênant l’espace aux entournures
prends le maquis en compagnie du poète
qui progresse d’un pas de silence
à travers la nuit blanche
précédé de ses mots sauvages aux oreilles de loup.
(Marc Alyn)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Illustration
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Marc Alyn), blanc, compagnie, démesure, espace, gêner, loup, maquis, mot, nuit, oreille, poète, précédé, progresser, sauvage, se loger, trouver | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2016

La fenêtre s’ouvre
un écran immense où se tord la nuit
des lambeaux s’échappent
Le reflet du monde va s’éteindre
bien plus loin
La suite des jours est incertaine
l’air se met à vibrer
quand le sanglot de la nuit cesse
le temps est soudain clair
comme une goutte d’eau
Et le calme du ciel
épuise le courage
qui soulevait nos mains.
(Marie-Josée Christien)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Marie-Josée Christien), air, écran, épuiser, calme, cesser, ciel, clair, courage, fenêtre, immense, incertain, lambeau, loin, main, monde, nuit, reflet, s'échapper, s'éteindre, s'ouvrir, sanglot, se tordre, soulever, suite, temps, vibrer | Leave a Comment »