c’est au travers des feuilles
le jeu de la lumière
la fine membrane
joue avec le vent
cliquetis
éclats de verre
je dis parfois
je sens la présence
d’une autre personne
mais elle ne le sait pas.
(Valérie Canat de Chizy)
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
c’est au travers des feuilles
le jeu de la lumière
la fine membrane
joue avec le vent
cliquetis
éclats de verre
je dis parfois
je sens la présence
d’une autre personne
mais elle ne le sait pas.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
Il faut ouvrir la cage
à grands coups de respiration et d’assouplissements.
Dans l’eau, les mouvements sont lents et harmonieux.
Il n’est pas de plus grand silence que celui de la mer.
J’écoute les battements du sang.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
Le monde du silence est si beau et menaçant à la fois.
Rassurant et peuplé d’ombres.
Protecteur mais incertain.
Une raie, un requin.
Un coup de mâchoire.
Sans bruit.
Le sang attire d’autres prédateurs.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
Aujourd’hui j’ai senti, à l’intérieur de mon ventre,
comme un fœtus mort dont les racines me traversaient la peau.
À l’extérieur, des gens au regard comme des tiges de fer
tentaient de percer la membrane.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
La boule se déplie et c’est mon père qui se relève d’un mauvais songe.
Il était simplement resté un peu trop longtemps allongé dans sa chambre.
La lumière entre à flots par les grandes fenêtres du séjour,
se pose sur la table ronde en bois clair.
Nous sommes assis l’un en face de l’autre et nous parlons en buvant du vin.
Des calamars farcis cuisent au four.
Dans le frigo il y a des chocolats liégeois.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
Le silence. À quoi ressemble-t-il ?
Dans mon souvenir, c’était un paysage de neige.
Des bouches ouvertes d’où s’échappait de la buée.
Puis ce furent des pics de glace transperçant le corps.
Dans une pièce où plusieurs personnes parlaient tout autour
sans que rien soit à saisir.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
Cela remonte à très loin.
Nous venons tous du silence.
Épaisseur de la poche matricielle.
Bercement du liquide amniotique.
Nous venons tous d’une contrée surgie de nulle part.
Du néant.
Nous n’étions rien.
Nous avons germé du silence,
sans faire de bruit.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
Petit à petit, nous sommes sortis,
nous avons poussé notre premier cri.
Il neigeait.
Nous étions encore dans un monde ouaté.
Mais la césure avait eu lieu. L’arrachement.
Lame tranchante du scalpel. La première goulée d’air.
Nous avons crié.
Des formes se dessinaient devant nos yeux.
Mais dans notre cœur, planté comme un couteau,
il y avait ce cri.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
L’oiseau chante et ce n’est pas une plainte.
Le séjour est la pièce où se concentre le halo
pas de plantes pourtant les feuilles courent le long des murs.
Écouter les rumeurs de la ville,
le murmure des âmes.
Tout est question de vibrations.
(Valérie Canat de Chizy)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2016
Je me glisse aux jointures
je me nourris aux confins
du temps des rencontres
de l’espace des instants
tu m’es présente par-dessus les fougères
les langues de la pelouse nous caressent
nous interrogeons le faîte du mur
nous affinons l’air
qui nous sépare
plus légères les branches
où se ramifie l’espoir
hauteur de ton souffle
sur nos mains tendues
L’attente efface
les distances
Nous ne sommes qu’une braise
dans la gorge du temps
(Fernand Verhesen)
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