Un silence, depuis des bords où
pleure un saule,
rejoint des tintamarres d’astres
insurgés…
(Robert Ganzo)
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
Un silence, depuis des bords où
pleure un saule,
rejoint des tintamarres d’astres
insurgés…
(Robert Ganzo)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
Même ignorer
souligne
Son nom
n’est pas franchir
(Dominique Grandmont)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
Personne
ne mourra
A ta place
(Dominique Grandmont)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
Je recueille ici l’ombre et la fumée,
Les vapeurs du soir, l’or de l’étincelle,
Les voix de la mer, le bleu qui ruisselle,
Amour de tes yeux, sur l’aube pâmée.
Je ne veux plus voir ta main refermée
Sur tout ce qui fait la terre plus belle;
J’entends par ma voix le dieu qui t’appelle :
Donne-lui ta bouche, ô bouche innommée!
La couleur du songe est celle du ciel
Que j ‘apporte avec la rose et son miel
Pour que dans ton souffle un autre ciel passe.
Ta nuit se défend contre sa clarté;
Pour me retrouver, perds, fuis ton espace :
Je suis maintenant de l’autre côté…
(Louis Emié)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
L’ÉTAT DE GRACE
JE t’avais donné ma lumière
Pour l’adorer dans ton regard;
Ta forme était ma prisonnière,
Ton apparence, mon hasard.
Pour délivrer ta ressemblance
De ses invisibles réseaux,
Je retrouvais sa transparence
Dans le coeur multiple des eaux.
J’avais la flamme pour te dire
Quelle aurore brûlait en toi;
Dans cet insaisissable empire,
J’étais la promesse et la loi.
Je m’égarais dans ta parole,
Je me découvrais dans le vent
De ta présence, et ta corolle
S’entrouvrait pour boire mon chant.
Si je m’endormais sur le sable,
Je rêvais d’un autre désert
Et d’une étoile impérissable :
Ma nuit, c’était toute ta chair.
Pain du silence qu’on partage
Autour d’un seul nom murmuré,
Je n’avais pour toi qu’un langage,
— Celui de toi-même ignoré.
Qui mêlait au mien ton souci,
C’était, sur une autre altitude,
La même bouche, un même cri;
C’était l’incorruptible échange
Dans l’innocence et dans l’amour
Du matin, lorsqu’une aile d’ange
Éveillait la blancheur du jour…
— Je n’ai plus rien sur cette terre
Qui tourne encore autour de toi
Que la fuite dans son mystère
D’une ombre qui n’est plus à moi…
(Louis Emié)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
J’HABITE ICI
J’HABITE ici la terre de l’absence,
Mon noir désert par le temps défendu,
Et ce visage aussitôt m’est rendu,
Bouche sans voix qui porte son silence.
C’est la même ombre et la même innocence,
La même nuit : tu n’as pas répondu…
Le feu du ciel dans le grand vent perdu
A fait le signe où tremble ta présence.
T’appellerai-je au plus lointain que moi ?
Mon arbre n’a plus de chant ni de voix
Pour devenir aile, flamme, corolle.
Visage pris dans mes seules clartés,
J’adore en moi cette unique parole
Où brûle un nom : celui que tu me tais.
(Louis Emié)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
TOUCHER A LA MERVEILLE
MON bel instant, ma meilleure figure,
Multipliez les sources du hasard
Et délivrez l’enfant de mon regard
Pour qu’il obtienne un ciel à sa mesure…
Scintillement, chance extrême! O Parure,
Le jeune dieu dispose de ma part :
Mûrs tous les fruits! Soleil de part en part!
— O transparence où je perds ma figure…
Mon bel instant, ce n’est plus moi qui vis
Mais ces yeux seuls que ta flamme a ravis
Et qui me font toucher à la merveille…
— Où suis-je donc ? Permanence, où es-tu ?
Je meurs pour moi mais cette ombre qui veille
Me livre au dieu que je n’ai pas connu…
(Louis Emié)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
INVENTION DE L’AMOUR
ici et là, partout et même
Où n’étant plus tu es encor
Je te découvre et te ramène
Dans l’ombre étroite de ton corps.
Tu peux perdre ici ta présence
Et disperser ton mouvement,
Dans ta forme qui recommence
J’immobilise mon tourment.
Tu n’es plus ce nom, ce visage,
Cette colère, cette loi :
Tu conduis dans mon paysage
La saison qui n’aime que toi.
Je n’existe plus si je doute,
Ombre vive aux bras transparents,
Et si tu parles je n’écoute
Que le silence où je m’entends.
(Louis Emié)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2016
Toute la mer contre la nuit posée,
Toute la nuit contre tout le silence !
Et la pure et soudaine transparence
Des profondeurs, étoiles renversées…
(Louis Emié)
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