Archive for 8 juin 2016
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
Cette nuit-là l’aurore se leva sur des boutons d’or
jaillis miraculeusement des ruines;
l’air et le soleil pénétraient libres
à travers un toit désespérément épanoui
des pas d’enfants ciselaient l’herbe
et le souffle des fleurs
évoquait tel un rêve la voix des absents.
(Ali Hamouda)
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
Le rossignol des murailles
siffle a capella sur le toit d’en face
et l’ardoise est si bleue
Le silence est chantant
peuplé de parfums de campagne
Je suis assise sur le seuil
La pierre est chaude
du soleil de la journée
et douce sous la main
Tu aimais venir ici
Ton souvenir est là
dans cette maison
mêlé au tremblement de l’air du soir
Tu savais la fidélité de nos amis
et tu attendais leurs rires et leurs mots
Rappelle-toi
Tu nous servais un verre de ce vin d’Anjou
clair et frais
et tu riais aussi
Le temps passait…
Parfois tu avais ce sourire
hésitant entre l’espoir et la déconvenue
et tu nous demandais
« Pourquoi le Monde ne peut-il nous entendre ? »
Le Monde…
Ce soir nos amis sont ici
et nous buvons le même vin
Je les écoute
le dos appuyé au mur de tuffeau
et je suis bien
A TOI
(Michelle Le Gal)
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
J’ai vu passer une à une
les heures de la nuit :
plus légères qu’un rêve,
elles allaient en lunes claires…
Le silence ne cachait pas
qu’il avait au ventre un cri
(Evelyne Boix-Moles)
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
Il est plus d’une fleur par le soleil dorée,
Qu’on voit s’épanouir dans nos bois radieux,
Et qui de pourpre d’or ardemment colorée,
De son étrange éclat éblouirait les yeux.
Mais il est sur le bord d’une source ignorée,
Une fleur que Dieu fit avec l’azur des cieux:
Modeste et sans éclat, du poëte adorée,
Elle rit dans la mousse avec ses beaux yeux bleus.
C’est l’espoir des absents, c’est elle qui remue
Les plus doux sentiments au fond de l’âme émue,
Aux jours qui ne sont plus elle fait revenir.
Je veux errer encore à l’ombre des grands chênes,
Je veux cueillir pour vous, au cristal des fontaines,
Le bleu myosotis, la fleur du souvenir.
(José-Maria de Heredia)
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
Trois marches conduisent
jusqu’à la berge:
eaux courantes
pierres immobiles.
Une barque
flûte lointaine chantant
sur le vide des eaux.
Collines et monts se chevauchent
et se perdent où l’oeil n’atteint pas
– sous la paume rêche des orages.
A mi-pente
dans le silence
trois bouleaux
– musique parfaite.
On peut fermer les yeux.
Des reflets de la lumière
sur toute chose
rien ne saurait se perdre.
***
Les rives posent
leurs mains de terre
sur le blanc des eaux.
La cabane est vide.
Face au ciel là-bas
un homme rêve ou dort
dans l’oeil plissé d’une barque.
Où sont les limites du monde?
(Jean-Paul Hameury)
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
L’herbe se dresse –
son visage, une stèle runique
érigée en souvenir.
(Tomas Tranströmer)
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
Tu t’en allais
et je mourais alors
de cette absence sans mesure.
Restait la sente étroite des rêves
où je suivais la trace de tes pas
et t’appelais.
Pour garder près de moi
ta silhouette rongée
pour l’entendre murmurer mon nom
j’aurais voulu t’offrir
le lait au goût de miel
le vin la farine blanche
et verser dans la chambre
l’épais sang noir des bêtes sacrifiées.
(Jean-Paul Hameury)
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
Buvons ce vin de rose à l’heure où naît l’aurore
Et brisons ce cristal du bien, du mal, encore.
Quittant nos vieux espoirs, caressons seulement,
Belles, vos longs cheveux et la harpe sonore.
(Omar Khayam)
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
L’ennui t’enfonce au milieu des ronces
Il te raconte une autre histoire que la veille
Tu perds
Les rues sont engorgées de bois mort
des radeaux échoués
Quoi faire dans la nuit qui vient
dans quel sens te tourner pour ne pas entendre
que tu te trompes
Les rêves qui couvent sous ton front
sont-ils autre chose que des lieux de mémoire
(Sandra Lillo)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016
Sans amour
L’amour n’a pas peur de moi
Je lui donne ses régals,
de ma vie tout ce qu’il veut.
Je lui fais seule demande :
qu’il ait pitié, qu’il ne m’oublie.
***
Loveless
Love is not afraid of me
I give it its delights,
of my life all that it wants.
I have only one request:
love have mercy on me, do not forget me.
(André Frénaud)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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