Arbrealettres

Poésie

Répondeur (Balbino)

Posted by arbrealettres sur 6 août 2016



 

répondeur

Répondeur

Ton répondeur te disait morte
et je l’ai cru.
Tu l’étais dans cette banlieue
d’où jamais nous ne sommes
sortis.
Tu partais sans manteau
dans des nuits
où les quais de Seine
t’emmenaient vers Paris.
Je courais sur la trace
de tes morsures
innocentes.
Un numéro et puis
je savais…
Mairie de Saint-Ouen.
Alors
je courais encore
vers ton suicide
avorté.
Je te retrouvais au matin
du sang séché
sur l’amour de tes mains.
Les seules
qui m’aient touché.

(Balbino)

 

 

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