FEU L’ÉTÉ (Gaston Puel)
Posted by arbrealettres sur 10 août 2016
FEU L’ÉTÉ
Atre chaud des amants quand les serments y brûlent,
Bouche où germe la langue d’un autre que je suis,
Bouche qui m’attendra d’aussi loin que je vienne,
Et que j’habiterais, l’instant de naître, si j’étais…
Bouche close. Le soir a dressé ses murailles,
La plaie de ton visage, lézarde de mon être,
C’est le château de nuit que ton cri démantèle,
C’est la dalle abattue sur celui que je fus.
Ciseaux du froid, ouvrez la bouche qui s’est tue,
Qu’elle crache l’horreur du baiser qui la scelle,
Qu’elle parle à nouveau, qu’elle boive la neige !
Voici les jours sans tain et les miroirs fanés.
(Gaston Puel)
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