J’appris ainsi l’espace d’être heureux (Robert Mallet)
Posted by arbrealettres sur 22 août 2016

J’avais un solide cercle de bois
verni, venu d’un magasin de jouets
un long bâton de bois poli bien droit
pour m’amuser dans de belles allées
j’avais un beau jardin bien clos, j’avais…
ah, oui, j’avais beaux bâtons et cerceaux
mais je n’avais pas droit aux genoux sales
pas droit au bruit des cercles de tonneaux
poussés, frappés par des bouts de métal
et j’entendais du côté de la rue
ceux qui riaient avec le nez morveux
et des cerceaux de fer rouillés, tordus
J’appris ainsi l’espace d’être heureux
hors des jardins et des jeux achetés
sur les chemins boueux et caillouteux
où les roues résonnent de s’inventer.
(Robert Mallet)
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