LENTEMENT (Pierre Béarn)
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2016
LENTEMENT
Vieillesse en son déclin
te voilà récompensée
d’avoir longtemps accumulé
les hivers et les étés
pour les étrangler enfin
Tu n’aimes que les cheveux blancs
et la canne des malades
les yeux clos sous leurs paupières
qui ne cessent de sommeiller
fatigués de voir la vie
dans l’attente du départ
de l’ensemble des années
vers le pardon du silence.
(Pierre Béarn)
Illustration: Alexandre Pavlenko
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