Archive for 17 décembre 2016
Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

PROMESSE
C’est toi le printemps que j’attendais,
La vie multiple et brillante
Où chaque instant est plein et parfait.
***
PROMESSA
Es tu a Primavera que eu esperava,
A vida multiplicada e brilhante,
Em que é pleno e perfeito cada instante.
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
Illustration: Sandro Botticelli
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

LES ROSES
Lorsque la nuit j’effeuille et mords les roses
C’est comme si je tenais entre mes dents
Le clair de lune des nuits transparentes,
L’éclat des après-midi lumineuses,
Le vent baladin du printemps,
La douceur amère des couchants
Et l’exaltation de toutes les attentes.
***
AS ROSAS
Quando à noite desfolho e trinco as rosas
É como se prendesse entre os meus dentes
Todo o luar das noites transparentes,
Todo o fulgor das tardes luminosas,
O vento bailador das Primaveras,
A doçura amarga dos poentes,
E a exaltaçáo de todas as esperas.
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

VOICI L’HEURE…
Voici l’heure parfaite où se tait
Des gens le chuchotis diffus
Et en nous enfin se fait entendre
La voix grave des rêves indolents.
Voici l’heure où les roses sont les roses
Qui fleurirent dans les jardins persans
Où Saadi et Hafiz les virent et les aimèrent.
Voici l’heure des voix mystérieuses
Que mes désirs choisirent et appelèrent.
Voici l’heure des longs entretiens
Des feuilles avec les feuilles à huis clos.
Voici l’heure qui abolit le temps
Et je ne connais même pas mon visage.
***
É ESTA A HORA…
É esta a hora perfeita em que se cala
O confuso murmurar das gentes
E dentro de nos finalmente fila
A voz grave dos sonhos indolentes.
É esta a hora em que as rosas são as rosas
Que floriram nos jardins persas
Onde Saadi e Hafiz as viram e amaram.
É esta a hora das vozes misteriosas
Que os meus desejos preferiram e chamaram.
É esta a hora das longas conversas
Das folhas com as folhas unicamente.
É esta a hora em que o tempo é abolido
E nem sequer conheço a minha face.
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
Illustration: John William Waterhouse
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

QUE TON GLAIVE
Que Ton glaive me blesse mortellement.
J’ai l’âme dissipée et vagabonde,
Tout m’anéantit et chaque être m’inonde
Et je puis ainsi rouler éternellement.
***
QUE O TEU GLÁDIO
Que o Teu gládio me fira mortalmente.
Eu sou de alma dispersa e vagabunda,
Tudo me destrói e cada ser me inunda
E posso assim rolar eternamente.
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

JE SENS LES MORTS…
Je sens les morts dans le froid des violettes
Et dans ce grand vide sur la lune.
Fatalement la terre est un fantôme,
Elle qui en soi enveloppe toute mort.
Je sais que je chante au bord d’un silence,
Je sais que je danse autour d’un suspens
Et que je possède contre l’impossédable.
Je sais que je passe au milieu des morts muets
Et que je porte en moi ma propre mort.
Mais mon être en tant d’êtres se perdit,
Ma vie est morte de si nombreuses fois,
J’embrassai mes fantômes si souvent
Et si souvent j’ignorai mes actes,
Que la mort sera aussi simple que d’aller
De l’intérieur de la maison vers la rue.
***
SINTO OS MORTOS…
Sinto os mortos no frio das violetas
E nesse grande vago que há na lua.
A terra fatalmente é um fantasma,
Ela que toda a morte em si embala.
Sei que canto à beira de um silêncio,
Sei que bailo em redor da suspensão,
E possuo em redor da impossessão.
Sei que passo em redor dos mortos mudos
E sei que trago em mim a minha morte.
Mas perdi o meu ser em tantos seres,
Tantas vezes morri a minha vida,
Tantas vezes beijei os meus fantasmas,
Tantas vezes não soube dos meus actos,
Que a morte sera simples como ir
Do interior da casa para a rua.
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

CORPS A CORPS…
Ils luttèrent corps à corps contre le froid
Des maisons où ne venait jamais personne,
Seuls, dans des chambres remplies de vide,
Le couchant en flammes sur les vitres.
***
LUTARAM CORPO A CORPO…
Lutaram corpo a corpo corn o Trio
Das casas onde nunca ninguém passa,
Sós, em quartos imensos de vazio,
Com um poente em chamas na vidraça.
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

JAMAIS PLUS…
Jamais plus
Tu ne marcheras sur les chemins naturels.
Jamais plus tu ne pourras te sentir
Invulnérable, réelle et dense —
Perdu pour toujours
Ce que tu recherchas par-dessus tout :
La plénitude de chaque présence.
Et ce sera toujours le même rêve, la même absence.
***
NUNCA MAIS…
Nunca mais
Caminharás nos caminhos naturais.
Nunca mais te poderás sentir
Invulnerável, real e densa —
Para sempre está perdido
O que mais do que tudo procuraste
A plenitude de cada presença.
E será sempre o mesmo sonho, a mesma ausência.
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

AU FOND DE LA MER
Au fond de la mer il y a de blanches frayeurs,
Où les plantes sont des animaux
Et les animaux des fleurs.
Monde silencieux que n’atteint pas
L’agitation des vagues.
Des coquillages ronds s’ouvrent en riant,
Le cheval marin se balance.
Un poulpe avance
Dans le désordre
De ses mille bras,
Une fleur danse,
Sans bruit vibrent les espaces.
Sur le sable le temps se pose
Léger comme un mouchoir.
Mais aussi belle que chaque chose soit
Gît en elle un monstre qui attend.
***
FUNDO DO MAR
No fundo do mar há brancos pavores,
Onde as plantas são animais
E os animais são flores.
Mundo silencioso que não atinge
A agitação das ondas.
Abrem-se rindo conchas redondas,
Baloiça o cavalo marinho.
Urn polvo avança
No desalinho
Dos seus mil braços,
Uma flor dança.
Sem ruido vibrara os espaços.
Sobre a areia o tempo poisa
Leve como um lenço.
Mas por mais bela que seja cada coila
Tem um monstro em si suspenso.

(Sophia de Mello Breyner Andresen)
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2016

EN HAUTE MER
En haute mer
La lumière s’écoule
Lisse sur l’eau.
Plaine infinie
Que personne n’habite.
Le soleil brille énorme
Sans que personne ne forme
Des gestes dans sa lumière.
Libre et verte l’eau ondule
Charme qui ne module
Le rêve de personne
Ils sont clairs et vastes les espaces
Où le vent se balance
Et de plaisir ou de chagrin jamais personne
N’y ouvrit ses bras.
***
NO ALTO MAR
No alto mar
A luz escorre
Lisa sobre a água.
Planicie infinita
Que ninguém habita
O Sol brilha enorme
Sem que ninguém forme
Gestos na sua luz
Livre e verde a água ondula
Graça que não modula
O sonho de ninguém.
São claros e vastos os espaços
Onde baloiça o vento
E ninguém nunca de delicia ou de tormento
Abriu neles os seus braços.
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
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