Arums de Palestine (Renée Vivien)
Posted by arbrealettres sur 17 février 2017
Arums de Palestine
Ô ma Maîtresse, je t’apporte,
Funèbres comme un requiem,
Lys noirs sur le front d’une morte,
Les arums de Jérusalem.
Ils éclosent parmi les râles
De l’amour que l’aube détruit,
Et les Succubes aux doigts pâles
Ont respiré leur chair de nuit.
Seule, ton âme ténébreuse
Sut les aimer et les choisir,
Etrange et stérile amoureuse
Qui t’abandonnes sans désir.
O ma Maîtresse, je t’apporte ;
Funèbres comme un requiem,
Lys noirs sur le front d’une morte,
Les arums de Jérusalem.
(Renée Vivien)
Cochonfucius said
Je rêve qu’en passant ma porte
Je parviens à Jérusalem
Où l’on chante le requiem
Du Créateur et de sa sorte.
Lui mort, subsiste son escorte,
Tous chantant “Non bis in idem”,
Sauf un qui répète “Baal Shem” ;
Sans que nul poème n’en sorte.
Oui, ma chanson est ténébreuse
Car mes pensées sont nébuleuses
Aux plus pesants jours de l’été ;
Mon inspiration est allée
Vers ces figures décalées,
arbrealettres said
merci pour ce complément de Renée 🙂
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