ce recommencement
je voulais te l’avouer
à travers des mots sans larmes
tandis que sous
je t’aime
une rose de l’horizon
depuis que je te connais
je porte un renoncement je porte
joues d’enfant de l’inconnu
le nom du poème
(Martine Broda)
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
ce recommencement
je voulais te l’avouer
à travers des mots sans larmes
tandis que sous
je t’aime
une rose de l’horizon
depuis que je te connais
je porte un renoncement je porte
joues d’enfant de l’inconnu
le nom du poème
(Martine Broda)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
ce recommencement
comme un trait brûlant
la peau et suppliant
l’énigme désirer
ce recommencement tant
quand lasse
incline
un regard un retrait une
(Martine Broda)
Posted in poésie | Tagué: (Martine Broda), énigme, brûlant, désirer, incliner, las, peau, recommencement, regard, retrait, suppliant, trait | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
lorsque ceux qui ont passé les douleurs
se retrouvent face à face en haillons
vite ils se mettent nus
leur peau éblouie par le sang
ils se réchauffent à la grande chaleur
et c’est l’amour incroyable
bleu comme ton regard oublié
il rejaillit plus beau qu’autrefois
nous le buvons comme la vie
il guérit
des squames tombent de la plaie
(Martine Broda)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Martine Broda), amour, autrefois, ébloui, beau, bleu, boire, chaleur, douleur, face-à-face, guérir, haillon, incroyable, nu, oublié, passer, peau, plaie, regard, rejaillir, sang, se réchauffer, se retrouver, squame, tomber, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
rencontre avec la peau
dans l’opéra des yeux
la perte recule en avant
arrache-toi
de moi-même
(Martine Broda)
Posted in poésie | Tagué: (Martine Broda), en avant, moi-même, opéra, peau, perte, reculer, rencontre, s'arracher, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
saint ton malheur fond sur ma langue
rien ne couvre mes mots et je voudrais brûler
pour toi qui brûles
une violette blanche
un cierge de silence
alors je raccommode
à petits coups les pierres
(Martine Broda)
Posted in poésie | Tagué: (Martine Broda), blanc, brûler, cierge, coup, couvrir, fondre, langue, malheur, mot, pierre, raccommoder, saint, silence, violette | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
Dans ce jardin délivré de la sève,
de la naissance et de la mort,
sur l’étroite voie calcinée,
le léger fantôme des fleurs.
(Jean Joubert)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Joubert), étroite, calciné, délivré, fantôme, fleurs, jardin, léger, mort, naissance, sève, voie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
Tous les fantômes sont lunaires.
La vie vous mange, et la mangez
(Georges Libbrecht)
Posted in poésie | Tagué: (Georges Libbrecht), fantôme, lunaire, manger, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
Presque tout est de si peu d’importance.
Mais quand surgit au ciel, comme un nuage incandescent,
l’ineffable,
tout est consumé.
Tout est transformé,
toi aussi tu es transformé,
et ce qui il y a peu te semblait de la plus grande valeur
n’est plus rien.
Tu t’éloignes parmi les cendres de tout
Devenant cendres toi-même.
Presque tout est de si peu d’importance.
***
Det mesta är så betydelselöst.
Men så finns det någonting oerhört som stiger upp som
ett glödande moln på himlen
och förtär allt.
Då blir allting förvandlat
och du själv förvandlad
och det som nyss tycktes dig av största värde
har inget värde alls för dig mer.
Och du går bort genom alltings aska
och är själv aska.
Det mesta är så betydelselöst.
(Pär Lagerkvist)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
La nuit, quand le pendule de l’amour balance
entre Toujours et Jamais,
ta parole vient rejoindre les lunes du cœur
et ton œil bleu,
d’orage tend le ciel à la terre.
D’un bois lointain, d’un bosquet noirci de rêve
l’Expiré nous effleure
et le Manqué hante l’espace, grand comme les spectres du futur.
Ce qui maintenant s’enfonce et soulève
vaut pour l’Enseveli au plus intime :
embrasse, aveugle, comme le regard
que nous échangeons, le temps sur la bouche.
(Paul Celan)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017
Partout des voix ou plutôt des reflets,
des fantômes de voix
Des voix noyées au fil d’un fleuve
semblable à quelque bande
magnétique immense
qui se dévide incessamment
les entraînant dans son courant
Tout au long de l’onde.
Et parfois l’on pressent qu’on
pourrait les entendre
qu’il suffirait d’un rien
Peut-être d’un peu plus seulement
de silence
Pour qu’une de ces voix submergées
suffocantes
Prise dans ce tumulte anonyme
qui va
S’élève de la nuit et dise:
Je suis là.
(Marc Alyn)
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