Et la montagne (Maurice Benhamou)
Posted by arbrealettres sur 5 août 2017
Et la montagne
devient un grand épaulement de nuit,
une nuit dans la nuit
pour ceux qui attendent
se taisant, oh, se taisant,
tant que la chair embue de nuit
se mue en de la terre inviolable,
de la matière de silence.
Ce fut une nuit
à l’odeur de terre moisie,
à l’odeur de cachot ;
l’instant d’une seule étoile
indifférente
la nuit
de la Révélation du Rien.
Miasmes de temps
qu’exhalent
les tièdes obscurités végétales.
Dans le chevelu des étoiles
grésillent des « où ? » des « quoi ? »
Un glacis d’effroi
ourle
le champ du guetteur.
(Maurice Benhamou)
Recueil: Tréfonds du Temps
Editions: Unes
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