L’obéissance (Julio Cortázar)
Posted by arbrealettres sur 12 février 2018
Illustration: Edward Hopper
L’obéissance
To the dark lady
Encore une fois l’appel ancien se lève
dans le chant habituel de la guitare
et une solitude double nous amarre
nuit à nuit dans un bar, et je ne t’aime pas,
ceci n’est pas l’amour mais l’Éclaireur
avec ta peau, ta salive et cette griffe
qui nous déchire avec délicatesse
chaque fois qu’entre tes cuisses je me répands.
Deux corps en veille à voix basse se parlent
devant l’inébranlable sentinelle
du simulacre de cet amour gisant,
quelle servitude amère réconcilie
la ligne équinoxiale qui te modèle
avec ce pâle aura de l’occident.
(Julio Cortázar)
Traduction: Silvia Baron Supervielle
Editions: José Corti
This entry was posted on 12 février 2018 à 1:37 and is filed under poésie. Tagué: (Julio Cortázar), aimer, amarrer, amer, amour, ancien, appel, aura, éclaireur, équinoxe, bar, bas, chant, corps, cuisse, déchirer, délicatesse, devant, double, en veille, gisant, griffe, guitare, habituel, inébranlable, ligne, modeler, nuit, obéissance, occident, pâle, peau, réconcilier, salive, se lever, se parler, se répandre, sentinelle, servitude, simulacre, solitude, voix. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
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