Archive for 15 mars 2018
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

Illustration
Tir
À travers la fenêtre
Il mit en joue.
Et de l’index il tira.
L’homme tomba.
La rue ne bougea pas.
Le silence ne bougea pas.
Le soleil ne bougea pas.
Le ciel regardait l’enfant.
L’enfant, de l’index
Le mit en joue.
Il ne bougeait pas.
L’enfant tira.
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

Illustration
La pomme
Il regardait la pomme
Dans le plat. Il écoutait.
Le temps s’en fut
Les yeux ailleurs.
Il s’en vint un autre.
L’enfant regardait la pomme.
Dans le plat.
L’enfer doit être aussi noir.
Mais la pomme l’éclairait.
Le gamin ferma les yeux.
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

Quelque chose
Quelque chose de perdu.
Quelque chose d’irrésistible.
De grand comme un arbre.
Ça n’en finit pas d’être,
Quoi ? dit-il. Ce n’est rien.
Il n’y a que nous chez nous.
Comme un plein d’air
Entré par le jardin,
Un moment qui ne passe pas.
Mais ce coeur perdu ? À qui,
À qui est-il ? dit l’enfant.
Voilà il ne respire plus.
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

Force commise
fermée
ouverte
de quoi
ombelle
de quoi
ta main
est-elle
chaufferie
secrète
de quoi
est-elle
bonheur
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

Le visiteur
Il arriva. Il salua,
Ses fleurs à la main.
Je serai couché là
Dit l’enfant. Mais quand ?
Il les déposa. Resta.
Il dit, je reviendrai.
Il dit, de la maison
Non il n’y a pas loin.
Il revint, en redéposa.
Revint. En redéposa.
Il dit : toute la nuit
Qui me tiendra compagnie ?
Il se regarda autour.
Il dit : ces fleurs.
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

FEU QUI SE NOMME
être paille
devant la flamme
beau feu
en nourrir le feu
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

Le jardin
Le jardin dormait noir
Et parfois soupirait.
Ce n’étaient que bruits
Noirs dans l’obscurité.
Et la maison elle-même.
Toute sacrifiée à la nuit,
Une dépendance noire.
Pourtant c’était là et
Qui allait, faisait halte.
Et repartait sans bruit.
Refaisait halte, attendait.
Écoutait peut-être. Écoutait.
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

Ça
Ça ne savait rien faire.
Que dormir dans les coins.
Ça poussait des plaintes
Et ne savait que dormir.
La pendule qui berçait.
Ne savait rien d’autre.
Il n’y avait que ça. Ça
Et que lui, que sa mère.
Le jour pouvait rayonner.
Ou la lampe veiller, luire.
Que dormir, ça ne savait
Faire que ça. Rien d’autre.
La pendule parlait. Tiens
Et nous aussi, des fois.
Ça ne savait que dormir.
Ça ne se réveillait pas.
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018

La nuit
Il fut seul avec la nuit.
Il dit : bonjour, nuit.
La nuit n’entendit pas.
Il dit : bonne nuit.
Il était seul avec elle.
Et des fleurs jaunes.
Il voulut dire ces fleurs,
Ne sont que des fleurs.
Dire, vous ne mettriez
Pas des mots dans des vases.
Lui prêt à dire, la bouche
Ouverte et ne disant mot.
(Mohammed Dib)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: De la Différence
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