Archive for 23 mars 2018
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

ça ne cesse pas
manque le pouvoir d’interrompre
de clore le corps
à volonté
on prend à chaque instant on taille
dans l’épaisseur de l’air
et les morceaux deviennent
douleur ou mots simplement
en passant
même dans le jardin
on n’en mène pas large
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

Illustration: Hélène Hugon
Fatigue. Il suffirait d’une fleur juste pour tout gommer autour.
La nuit efface la page : c’est mieux.
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

Illustration : Pierre Faure
Il y aura d’autres jours : on dort là-dessus. Dans l’abri
creusé, laisser place pour ce qui viendra. Passent des
jours sans heures. On se plie dans le détroit de l’oeil
avant l’angle : on attend.
Le mur coupe. Rien d’autre, devant.
Les mains savent, autant que les yeux.
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

Illustration : Pierre Faure
Continuer. Longer.
Bête veillée, avec à droite le mur.
C’est peut-être, ce doit être, plus loin.
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

Illustration: Odd Nerdrum
tellement las
on ne sait plus oomment aller
la nuit colle
dedans
dehors
il n’y a plus personne
et ça continue
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

Illustration: Ludovic Florent
parfois
on croit pouvoir résumer de façon simple
commune
on tourne autour d’un ancienne brisure
sans pouvoir supporter l’éparpillement
on ne voit plus très bien
et on respire mal
une épaisse poussière jaune sale occupe le centre
on peut toujours rire
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

Illustration: Pablo Picasso
À certains moments, une joie. Quand, écrivant ou
lisant, on se trouve en suspens dans les remous et les
mouvements contraires. Peau vive, tendue entre
dedans et dehors battant synchrones, vibrante d’être
exactement où il faut, sans comprendre, sans plus
désirer maîtriser.
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

Illustration: Arnold Böcklin
on sent dans l’ombre
un remuement plus sombre
et lent
l’ombre nous guette
on scrute sans voir
sans savoir ce qui vient
*
avançant à l’aveugle
dans la peur de nous perdre
on pressent
le moment où
se disloquera la petite carcasse
lentement construite
*
quand on parvient à s’évacuer
elle n’a plus rien à défaire
alors
on rit parfois
quand elle passe à travers le corps
folle et se cognant aux murs
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018
Recueil: Caisse claire
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Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2018

Illustration: Andrey Bobir
on attend
on attend que quelque chose bouge
il faudrait que quelque chose vienne
on attend
de plus en plus pauvre
devant le mur
au bout du jour
qu’est-ce qui reste
*
on a parlé on a
fait ce qu’il fallait
on n’a pas avancé d’un pouce
peut-être cela vaut-il mieux
on s’est reposé d’attendre si fort
mais l’usure de l’étoffe
quand on la regarde de près
fait un peu peur
(Antoine Emaz)
Recueil: Caisse claire
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