En revenant de Saint-Martin (Paul Fort)
Posted by arbrealettres sur 30 mars 2018
En revenant de Saint-Martin
En revenant de Saint-Martin, j’ai rencontré un p’tit lapin
dessus la neige et tout tremblant dans son joli sac de poils blancs.
Il avait l’air, sous les ételles, d’un pèlerin de Compostelle
et qui tremblait, tremblait, tremblait, comme à ton bras la boîte au lait.
J’l’ai mis tout froid dans mon paletot. Il m’a dit qu’il avait trop chaud.
J’l’ai mis tout chaud dans mon gilet. Il m’a dit : De l’air, s’il te plaît !
Alors j’l’ai mis dans ma culotte. Il a mangé ma p’tite carotte.
(Paul Fort)
Luciole said
La version originale est donc bien celle de la carotte: ?!
arbrealettres said
Je pense que oui, mais je n’ai pas vu de mes yeux vu le recueil original 😉
Un autre version des deux derniers vers circule:
Alors j’lai mis sur mon épaule
Il a sauté dans la cass’role!
.. LOL!
Cochonfucius said
Voir aussi
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=fort/en-revenant-de-saint-martin#c-1912231405
Cochonfucius said
Caillou qui vient de l’espace
————
Les diables ont du ciel un roc précipité,
Pour cela choisissant la nuit la plus propice ;
Était-ce un bon présage, était-ce un maléfice ?
L’abbé sur ce mystère a longtemps médité.
Par nul évangéliste un tel fait n’est cité,
Ni par aucun décret venant du Saint Office ;
Les moines ont choisi d’en tirer bénéfice,
Chose qu’ils font souvent, dans leur simplicité.
Disant que ce bolide était un don de Dieu,
Le peuple construisit une église en ce lieu,
Faite pour abriter cette magique pierre.
Cent mille voyageurs du caillou sont épris,
Qui le trajet pédestre ont en choeur entrepris ;
J’aurai toujours un mot pour eux dans mes prières.