MÉTAMORPHOSES FAMILIÈRES (Maurice Fombeure)
Posted by arbrealettres sur 10 avril 2018
MÉTAMORPHOSES FAMILIÈRES
Les aigles des chaises curules
Dans ce royaume bordé des bois
Volaient parfois au crépuscule
Puis reprenaient leur quant-à-soi,
Leurs hiératiques attitudes
Dans les hautes salles d’études.
Les brebis des chambres des reines
Paissant sur champ de fleurdelys,
Broutant l’ombre et la solitude,
A bruit menu comme une pluie,
Soudain gagnaient d’un bond le ciel,
Brebis silence constellées.
Les feux du Bélier, du Centaure
L’étoile qui monte à regret,
Seule, au front noir d’une forêt,
Les divagations des astres,
Tournent sans bruit sur nos cadastres,
Sur nos collines désolées.
Mais le sort que tu m’as jeté,
Secret comme le coeur des roses,
Ouvre d’autres métamorphoses,
Mais le sort que tu m’as jeté
Il me semble une apothéose
Et flambe en moi comme un été.
(Maurice Fombeure)
Traduction:
Editions: Gallimard
This entry was posted on 10 avril 2018 à 9:32 and is filed under poésie. Tagué: (Maurice Fombeure), aigle, apothéose, astre, attitude, été, étoile, étude, bois, bond, brebis, bruit, cadastre, chaise, chambre, ciel, coeur, colline, constellé, crépuscule, désolé, divagation, familier, feu, flamber, forêt, jeter, métamorphose, ombre, pluie, regret, reine, rose, royaume, secret, silence, solitude, sort, tourner, voler. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
Qu'est-ce que ça vous inspire ?