POÈME POUR NABIHA (Tahar Djaout)
Posted by arbrealettres sur 24 avril 2018
POÈME POUR NABIHA
Je rentrerai de voyages
Et te trouverai endormie.
Le raffût des meubles se sera tu,
Les bêtes en douceur se seront éclipsées
Et tous les tambours de la maison
Seront devenus peaux vivantes mais discrètes.
J’arrive toujours dans la suspension juste des pulsations,
Quand la chaux, l’argile et leur blancheur ont tout réoccupé.
J’arrive
Et je vois peu à peu l’émersion :
Toi d’abord qui orchestres couleurs et mouvements,
Redonnes leur tapage aux bestioles,
Diriges des vols périlleux.
Puis les objets,
Fiers de leur prouesses,
Déclenchent l’élan des manèges.
Tu chercheras les chiens acrobates du rêve
Entre les draps étonnés,
Tu secoueras un à un les poudroiements de la lumière
Et la vie se réinstallera.
Tu te réveilles
Et la maison devient un carnaval
(Tahar Djaout)
Lara said
magnifiquement écrit
Les allitérations :
>Le raffût des meubles se sera tu,
Les mots qui construisent le thème :
tambour, pulsation, orchestre, tapage , manège, acrobate, carnaval ..
Les trouvailles poétiques
» poudroiements de lumière » !!
Que la fête commence !!
Je relirai et relirai ce poème avec immense plaisir
arbrealettres said
… déclencher l’élan des manèges 🙂 🙂