Illustration: Victor Karlovich Shtemberg
La nudité excède le corps
(Emmanuel Hocquard)
Traduction:
Editions: P.O.L.
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
Illustration: Victor Karlovich Shtemberg
La nudité excède le corps
(Emmanuel Hocquard)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
La nudité est confidence.
Si la confiance manque, la nudité s’évapore,
ne laissant en place qu’un corps dévêtu.
(Emmanuel Hocquard)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
Illustration: Mylène Calvin
Le chemin silencieux et, de nuit,
le chemin éclairé par la lune —
les arbres
les vieux arbres si silencieux —
l’eau
l’eau sereine doucement retenue.
Et là-bas au loin le ciel englouti
avec son grouillement d’étoiles.
(Herman Gorter)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
Illustration: Margot Lovinger
Alors je t’ai vue —
Dans toute cette lumière,
la chambre comme une fleur fermée
soudain éclose s’est mise à briller,
des rubans de lumière volaient tout autour.
J’étais immobile je ne pensais rien,
tu as levé les yeux et le vent
s’est engouffré dans ma tête,
comme il se lâche l’été
au dessus d’un vaste, vaste champ,
dans un vaste pays ouvert —
j’étais alors dans cette chambre
cette chambre rouge ponctuée d’or
que la lumière dorée traversait sur des ailes
ailes battant ailes chassant ailes ramant
dans l’air tendre
dans l’air frémissant
dans l’air qui fuit si tu insistes —
écoute écoute écoute oh j’écoute,
ta voix de gorge fragile et sèche,
qui s’élève puis se calme
tout près de moi, je sentais ta chair tendre,
ta chair qui irradiait, nature morte,
j’étouffais sous ton regard
ce regard nu étincelant
ce calme mouvement de tête
ce tremblement ce mouvement
de tes mains et ta tête et ton pied
comme aujourd’hui encore.
Oh si seulement je trouvais
la rapide déferlante rivière de mots étoilés
Pour tout dire
avant de m’effacer
de la vie où j’ai tant erré.
Mais o couleur étincelante
derrière les grandes portes lumineuses
de l’été soleil,
et toute la clarté lumineuse,
la haute messe sacrée
des jours
et la lumière dorée et le crépuscule
dans la chambre rouge
où elle se tenait alors
son corps de verre
si transparent, si léger,
ensemble pour toujours
en moi qui l’ai vue
en ce jour d’un clair rouge doré blanc.
Car il ne me reste qu’à frémir
me dissoudre
dans des mots afin qu’il ne reste rien
que sa lumière.
(Herman Gorter)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
Vous êtes si calme, si calme
avec vos mains, je veux vous dire
un petit quelque chose de tendre,
mais je ne sais pas quoi.
Vos épaules sont si belles,
autour de vous la lumière répandue,
chaude, chaude, chaude — toujours
entouré de chaleur, j’ai ce désir.
Vos yeux sont aussi bleus
que l’eau pure —je voudrais être vous parfois,
mais ce n’est pas possible, je reste moi.
Et je ne sais pas ce que c’est
ce que je veux vous dire — ce quelque chose.
(Herman Gorter)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
La plage était pâle silencieuse
immobile je regardais
les rides bleues qui ondulaient —
et le vent qui chantonnait.
Je savais qui était près de moi
toute en blanc et le visage
d’un rosé de rose lisse —
et le soleil brillait très fort.
(Herman Gorter)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
Je voudrais oui que tu sois l’air
quе jе puisse te respirer
et te voir dans la haute lumière
et passer au travers de toi.
Où sont tes bras et tes mains
et les blanches terres si belles
et tes épaules et ta poitrine brillante —
j’ai tellement faim et soif.
(Herman Gorter)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
Il pleuvait sur la ville,
et soudain une musique,
des musiciens de rue,
qui jouaient en l’air.
J’ai senti alors le mensonge
dans ce souvenir joyeux,
que l’on garde d’avoir, enfant,
dansé parce qu’on était vivant.
(Herman Gorter)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
Illustration: Vladimir Aleksandrov
Vous êtes une fleur, légère fleur rouge
dans le noir de la chambre, une fleur, une fleur —
au loin le maléfice inquiétant de la ville,
tout près le murmure frémissant du silence —
légère fleur rouge, blanche fleur.
Vous êtes mon coeur, mon coeur solitaire vivant,
tout autour mon corps s’agite,
une voix cruelle feint joie et chagrin,
foudroie mon corps, mais dedans déjà le noir —
vous vivez solitaire en moi, mon coeur vivant.
Vous êtes si sombre et pourtant si proche —
fleur pour les yeux et coeur en moi —
je cherche à dire mon désir.
(Herman Gorter)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018
Illustration: Andrew Wyeth
Le soir dans l’obscurité elle ferme les yeux
une chaleur, une rougeur alors les entourent,
la blanche lumière accablante se dérobe
qui le jour séchait les joues brûlantes.
Il n’y a rien, pourtant c’est comme un lent sifflement,
de longs manteaux rouges sur les fenêtres,
et des rideaux d’ombre tombent et l’enveloppent,
tout est proche et chaud, l’extérieur disparaît.
Une femme. Chaude et calme elle repose dans la nuit,
de chaleur et d’obscurité, d’elle seule entourée.
(Herman Gorter)
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