Archive for 13 mai 2018
Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018

Par quelle inadvertance
Avala-t-il son doigt
Et, comble d’innocence,
Sa main et puis son bras?
Puis ce furent ses pieds
Jusqu’au dernier orteil
Et puis ses deux oreilles
Et puis son corps entier.
Fallait-il qu’il eût faim
Pour se manger ainsi
De si bon appétit
Sans moutarde et sans pain!
(Maurice Carême)
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Carême), affamé, avaler, faim, innocence | 7 Comments »
Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
Mon kayak est tout petit
mais tu te serreras contre moi,
Si fort,
Que nous pourrons aller,
Mon doux soleil,
Au-delà de la colline des aigles,
Au-delà du froid et de la misère
Jusqu’aux verts paradis
Où les enfants n’ont jamais faim.
(anonyme eskimo)
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme eskimo), aigle, colline, doux, enfant, faim, froid, kayak, misère, paradis, petit, serrer, soleil | 6 Comments »
Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018

La main ne sait pas qu’elle a faim
la peau ne voit pas la nuit venir
mais le temps me donne sur le coeur
j’ai fait le tour d’attendre
les yeux rapprochent les lèvres
le rire de te voir fait perdre la tête au jour de te revoir
nous tenons dans peu de place.
(Henri Meschonnic)
Illustration: Hu Jundi
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
Les images
m’imaginent
je deviens
ce que je vois
les larmes du monde
c’est moi
et les rires
je marche un nuage de rires
devant moi
un nuage de larmes
derrière moi…
(Henri Meschonnic)
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Meschonnic), derrière, devant, image, imaginer, larme, nuage, rire | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018

et je suis devant un mur
sur lequel je me déchiffre
pierre après pierre
je m’y reconnais
j’y retrouve tous mes visages
c’est qu’il y a de mon visage
dans tous les visages
et je ne sais plus si c’est
les autres que j’aime
ou si je suis dans tous les autres
(Henri Meschonnic)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
tellement je manque d’ordre
je ne sais plus où
je me suis mis
c’est pourquoi je cherche cherche
mais j’ai oublié quoi
je sais que je me retrouve
seulement quand je te trouve quand
je nous trouve
un grain de sable
suffit à nous cacher
et je déplace une montagne
pour nous retrouver
(Henri Meschonnic)
Illustration retirée sur demande de l’artiste
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018

Je suis vide
pour t’accueillir
je suis nu
pour te vêtir
j’ai des mots
c’est pour me taire
comment pourrai-je
porte
ouvrir
à ce que je ne peux pas
même
nommer
(Henri Meschonnic)
Illustration: Alberto Pancorbo
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018

qui met son silence dans ses
bras en dit plus que celui
qui pousse les mots
je l’entends je continue
de l’entendre la voix qui
s’ensilence
est la plus forte
(Henri Meschonnic)
Illustration: Thienbao
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
Le corps semble une fleur de vide: nul lieu où le chercher,
Aux six fenêtres vent et lune embrassent pureté et vacuité.
Dans le néant on dirait l’être: à nouveau il n’est pas réel,
Quatre murs éclatants: un instant pour demeure empruntés.
(Hyegun)
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