FRAGMENT DU FROID (Paul Auster)
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2018
FRAGMENT DU FROID
Parce que nous devenons aveugles
dans le jour qui disparaît avec nous,
et parce que nous avons vu notre souffle
troubler
le miroir de l’air,
l’oeil de l’air ne s’ouvrira
sur rien sinon la parole
à laquelle nous renonçons : l’hiver
aura été un lieu
de plénitude.
Nous qui devenons les morts
d’une autre vie que la nôtre.
(Paul Auster)
Lara said
Poésie fragmentée ..un tableau surréaliste qui s’ouvre et que les mots peignent..une autre vie avec …
un miroir, des yeux fermés aveugles, le silence,le noir, la mort
tout cela en morceaux
Époustouflant
arbrealettres said
je suppose que c’est une allusion au miroir qui permettait de savoir si un moribond était vraiment mort?
Etonnante cette dernière phrase:
« Nous qui devenons les morts
d’une autre vie que la nôtre »
Quelle était donc cette VIE d’avant la nôtre ? Souvenir d’un Paradis perdu ?…
Le Souffle des mots comme un grand coup de vent nous coupe d’abord le souffle de stupéfaction puis nous remplit d’une vivifiante énergie de satisfaction! lol! 😉
Aladine Elleaume said
je n’avais pas pensé au miroir, juste à notre soufle dans cette église froide où nous avons accompagné mon cousin avant-hierce poème rejoint et ma peine et mon sourire devant tant de justesse d’émotion et d’expression
arbrealettres said
Les Poètes-Poèmes nous parlent du coeur de coeur à coeur
heureux que ce poème ait parlé au tien dans cette épreuve
Toute ma sym-pathie Aladine et merci d’avoir laissé ce commentaire
🙂