en moi comme une eau dans sa perfection
(Daniel Boulanger)
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
La couleur des fleurs
Enveloppées de brouillard
Nous est cachée;
Vole au moins leur parfum
Vent printanier de la montagne.
(Yoshimine no Munesada)
http://scienceblogs.com/grrlscientist/2008/10/22/lotus-in-the-fog-1/
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
VOYAGE!
RYOJ Ô
Ah! je voudrais aller en France
Mais la France est trop loin
Avec une veste neuve au moins
Partons vers une libre errance.
Quand le train passera dans la montagne
Appuyé à la fenêtre bleu ciel
Seul je penserai à des choses heureuses
L’aube d’un matin de mai
Suivant les caprices du coeur, pousses d’herbes qui sortent.
(Sakutarô Hagiwara)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
L’Arbre
Un arbre est mon voisin.
Là, devant moi,
il regarde par ma fenêtre.
Il frémit sous le vent comme des vagues
et les crêtes de ses feuilles
renvoient l’écume et la lumière.
Dans les tempêtes
passe le ressac des galets.
Debout comme un homme
Puissant comme la montagne
Vivant comme une bête
Sa sève circule avec mon sang.
Selon les saisons,
squelette noir,
sculpture de cuivre,
odorante fraîcheur verte,
douce peau bourgeonnante.
Et sous mes pieds
son invisible chevelure souterraine
se nourrissant de la terre.
Nous nous regardons
et respirons ensemble.
(Gabriel Cousin)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
Lorsque vers le soir
Dans mon village de montagne
Chante la cigale,
En dehors du vent
Personne ne me rend visite.
(Anonyme)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
Montagne vide. Plus personne en vue.
Seuls échos des voix résonnant au loin.
Rayon du couchant dans le bois profond:
Sur les mousses un ultime éclat: vert.
(Wang Wei)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
Retouche à l’attente
D’aussi lente et souple veille,
mais soudain bondi, que le tigre
je t’ai, nuage, sous la patte
le poème s’élève
sans plus de hâte
que sous moi la montagne
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
AVEC TON PARAPLUIE…
Avec ton parapluie bleu et tes brebis sales,
avec tes vêtements qui sentent le fromage,
tu t’en vas vers le ciel du coteau, appuyé
sur ton bâton de houx, de chêne ou de néflier.
Tu suis le chien au poil dur et l’âne portant
les bidons ternes sur son dos saillant.
Tu passeras devant les forgerons des villages,
puis tu regagneras la balsamique montagne
où ton troupeau paîtra comme des buissons blancs.
Lit, des vapeurs cachent les pics en se traînant.
Là, volent des vautours au col pelé et s’allument
des fumées rouges dans des brumes nocturnes.
Là, tu regarderas avec tranquillité,
L’esprit de Dieu planer sur cette immensité.
(Francis Jammes)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
LE DIEU DÉTERRÉ
Voilà qu’on sort à l’ombre devenue pierre
l’air fait limon
l’invisible fait temps
voilà que survient, fraction de nuit, l’oeil de pierre
La main perforée avec laquelle il regarda le monde
fut aperçue par le dieu de la mort
et son visage s’évanouit dans un autre visage
aux yeux plus profonds que l’oubli
Son corps, insaisissable, parcourut le jour
plus rapide que l’air et que l’esprit
toucha le vide de ses songes
et comme un feu se coucha sur ses braises
Voilà que l’on extrait le dieu de la fumée
le semeur de discorde et de maux
aux sandales d’obsidienne rompue
racines durcies d’un arbre de pierre
La lumière noire coule de ses doigts
comme cendre de son corps
la bouche insatiable, qui a tout avalé,
comme un miroir s’avale maintenant elle-même
Voici — disent-ils — le créateur
qui ne peut se donner la vie
une pierre de plus entre les pierres déchues
un instant enseveli sous des montagnes d’instants
(Homero Aridjis)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
Dans une boîte, je rapporte
Un peu de l’air de mes vacances
Que j’ai enfermé par prudence.
Je l’ouvre! Fermez bien la porte
Respirez à fond! Quelle force!
La campagne en ma boîte enclose
Nous redonne l’odeur des roses,
Le parfum puissant des écorces,
Les arômes de la forêt…
Mais couvrez-vous bien, je vous prie,
Car la boîte est presque finie:
C’est que le fond de l’air est frais.
(Jacques Charpentreau)
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