Il meurt lentement… (Pablo Neruda)
Posted by arbrealettres sur 20 août 2018

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans ses yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux.
(Pablo Neruda)
verslecentre said
Un grand carré noir pour l’illustration si c’est une abscence de vie et si c’est la vie qui vit ce sera une guirlande de toutes les couleurs… Merci d’avoir pensé à Pablo Neruda
arbrealettres said
noir blanc yang yin … mais bon pas gris! ((-:
Ch 🙂 Blog de Posie:https://arbrealettres.wordpress.com Index: http://pagesperso-orange.fr/coolcookie/poesie/index.html
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Araucaria said
Muere lentamente « hoax littéraire »
Les moyens de communication et leur fin furent un sujet qui interpela Neruda, comme on peut le voir dans Fin de monde (1969) :
« Ce fut le siècle communicatif
des incommunications :
les câbles au-dessous de la mer
ont été parfois véritables
lorsque le mensonge parvint
à davantage de latitude
et longitudes que l’océan : … »
Le poète n’a pas connu Internet, né quelques années après sa mort. Il n’a pas connu non plus la populaire invention de Timothy John Berners Lee (World Wide Web), ni ses effets pervers dans la diffusion des idées.
Il meurt lentement est une poésie triviale, vaguement New Age, dans la ligne de ce que les québécois appellent «Bouillon de Poulet pour l’âme». Il s’agit de textes qui réchauffent le coeur et remontent le moral. Le poème en question est un texte poétique qui s’est transformé, emporté dans un « hoax littéraire » de ce début de XXIe siècle.
Un « hoax » est une fausse information, non vérifiable, propagée spontanément par les internautes. Ces textes existent surtout sous forme de courrier électronique, ou de message sur des forums Internet. Ils encouragent les destinataires à les renvoyer à leurs contacts, ce qui crée une réaction « boule de neige ».
L’original « A Morte Devagar », a été publié le premier Novembre 2000 (la veille du Jour de Commémoration des fidèles défunts, fête des morts chrétienne) sur la page Web brésilienne Bacaninha, sous la signature de Martha Medeiros. On peut supposer que c’est l’auteur en personne qui l’a mis en ligne. Le texte a commencé à circuler sur Internet au moyen du système de « Chaînes de Lettres », en tant que poème de Pablo Neruda, atteignant une diffusion inespérée.
Si vous cherchez sur Internet [ « Muere lentamente », Neruda ] vous trouverez : avec Google un total de 23 600 réponses, avec AltaVista 132.000 résultats, avec Yahoo 132.000, et avec MSN Chercheur de Microsoft 24.100 résultats.
En raison des caractéristiques de la propagation des messages sur Internet, le faux texte de Neruda a eu des traductions multiples et une diffusion planétaire. Et ce, malgré les protestations et les réclamations de nerudistes de plusieurs pays. Le texte a poursuivi sa cyber existence et connut une propagation dans le Cyberespace.
La plaisanterie et sa mystification sont allés très loin, comme peut l’illustrer la fâcheuse posture dans laquelle s’est trouvée le Sénateur et Ministre Italien de la justice Clemente Mastella. En effet, ce dernier a lu ce texte publiquement en pensant que l’auteur était Pablo Neruda, ce qui provoqua une polémique en Italie, et motiva une réponse de l’éditeur italien de Neruda, Stefano Passigli.
Au début de l’année, c’est-à-dire huit ans plus tard, l’auteur a appelé la Fondation Neruda à Santiago du Chili pour éclaircir le sujet et pour réclamer la maternité du texte en question et pour mettre fin à l’histoire.
Le poème et son auteur ont été -semble-t-il- les seuls bénéficiaires de cette affaire, qui fut l’occasion du canular littéraire le plus répandu sur Internet en ce début de siècle.
M C
http://pablo-neruda-france.blogspot.com/
arbrealettres said
OK! Merci de cette précision! (((-: Mais bon Neruda ou pas finalement … ce qui compte c’est que ce texte touche, non? Dire que je contribue à cette « »imposture » »! lol!! Allez la Poésie y survivra! (((-:
Ch 🙂 Blog de Poésie:https://arbrealettres.wordpress.com Index: http://pagesperso-orange.fr/coolcookie/poesie/index.html
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lesouffledesmots said
Très beau poéme de Neruda. Je crois que j’avais publié ce texte sur mon blog.
En fait sans émotions on ne vit pas car vivre c’est ressentir
arbrealettres said
oui parfois on se sent comme anesthésié: plus de mal mais plus non plus de perception 😦
bloodmoon07 said
Touchant
bloodmoon07 said
A reblogué ceci sur truejbdet a ajouté:
Il meurt lentement