PASSAGES D’OISEAUX (Ernest Delève)
Posted by arbrealettres sur 21 août 2018
PASSAGES D’OISEAUX
La nuit plus rien que la fascination immense
De tous les feux perdus mais toujours allumés
Ailleurs et maintenant ce sont comme des lampes
Ses larmes qu’il suspend sur ce qu’il a aimé
On lui prend le soleil qu’il avait amassé
Rien les cendres qui volent ce sont les abattis
Noircis du bel oiseau qui fut un incendie
Le phénix est éteint peut-être pour toujours
Il n’y a plus qu’oiseaux de nuit des oiseaux lourds
Je renaîtrai je renaîtrai l’amour me fera brûler
Rien ce bruit c’est la nuit battante sur la porte
Faisant jaillir le sang et la lumière folle
De la coquecigrue offerte à la huaille
Hibou livré aux clous pour être épouvantail
Je partirai je volerai avec mes ailes déchirées
Rien cette obscurité toutes couleurs perdues
L’oiseau de la couleur nécessaire à la vue
N’est plus beau tout oiseau disparaît avec lui
Invisibles oiseaux sans pouvoirs dans la nuit
Tu me verras tu me verras bientôt l’amour me parera
(Ernest Delève)
Qu'est-ce que ça vous inspire ?