Tambours de soie (Norge)(Georges Mogin)
Posted by arbrealettres sur 17 octobre 2018
Tambours de soie
fifres de miel
clairons migrateurs des tempêtes
Belles chansons de prisonniers
Mille bouquets de mains tendus vers sa présence
cachots troués par l’espérance
orages troués par la foi
espace baisé sur la bouche
Communion toujours renaissante et vaincue.
Tant de ferveur s’ouvre les nues
Tant d’ivresse n’est pas perdue.
(Norge)(Georges Mogin)
Recueil: Oeuvres poétiques
Traduction:
Editions: Seghers
Traduction:
Editions: Seghers
Cochonfucius said
Trio de percussions
——
J’écoute les batteurs et je me sens renaître,
J’aperçois le jardin que le prêtre évoquait ;
Même, je vois Lilith qui d’Adam se moquait,
La fille de la nuit, vestale sans ancêtres.
La musique a raison, l’orchestre n’est pas traître,
Grâce à des musiciens qui ne sont pas mauvais.;
Souvent, les entendant, un démon se sauvait,
Que vers son inframonde on voyait disparaître.
Le volume du son, loin de nous irriter,
De ce monde indigent revêt la nudité ;
Il ouvre du jardin le beau portail de nacre.
Un vieux rhapsode frappe un instrument d’acier,
Lui qui jadis rythma la musique du sacre ;
Sa merveilleuse ardeur ferait fondre un glacier.