Ce chant de cloche
Qui cloche un peu
A dans la poche
Des diamants bleus !
Son air ricoche
Sur des prés en feu
Couleur de roche,
De fleurs et de boeufs.
(Georges Schehadé)
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
Ce chant de cloche
Qui cloche un peu
A dans la poche
Des diamants bleus !
Son air ricoche
Sur des prés en feu
Couleur de roche,
De fleurs et de boeufs.
(Georges Schehadé)
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Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
OMBRES
Ô mon aimé la mort couronne la vie
Et je ne sais nous voir
Ni tout à fait sans l’une
Ni tout à fait en l’autre
Sur l’eau du fleuve
Nos ombres ont pâli
Ah qu’elles étaient légères
Et comme on y croyait
Nous passons nous glissons
Images englouties
Bien avant la pierre sourde
Et tout ce qui n’est pas.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
J’aime ce que je vois parce que je cesserai
Un jour ou l’autre de le voir.
Je l’aime aussi parce qu’il est.
Dans cet intervalle placide où je suis ma propre fiction,
D’aimer, bien plus que d’être,
J’aime qu’il y ait tout et que je sois.
Mieux ne sauraient m’offrir, s’ils revenaient,
Les dieux primitifs
Car eux non plus ne savent rien.
(Fernando Pessoa)
Posted in poésie | Tagué: (Fernando Pessoa), aimer, être, cesser, Dieu, fiction, intervalle, offrir, primitif, revenir, savoir, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
Les nuits et les jours perdent leurs ombres par milliers
Le Temps est innocent des choses
O colombe
Tout passe comme si j’étais l’oiseau immobile
(Georges Schehadé)
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Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
PREMIERE IMAGE D’UNE RÉVOLTE
La femme sans souvenir
A quitté pour l’herbe haute
Le triste champ des aïeux
Dans les matins de la colère
Elle court vêtue de robes obscures
Entre les troupeaux dispersés
Il n’y a rien alentour
Seul un village nu
Qui pèse sur la colline.
(Andrée Chedid)
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), aïeux, alentour, champ, colère, colline, courir, femme, herbe, image, matin, nu, obscur, peser, prière, quitter, révolte, robe, souvenir, triste, troupeau, vêtue, village | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
JE T’AIME, HOSTILE OISEAU
Ce n’est pas de mourir que nous mourrons
Mais de porter le jour en mille échardes
D’être la proie d’un seul de nos visages
De tenir nos maisons pour le lieu
Ce n’est pas de mourir que nous mourrons
Mais de l’écume qui perd mémoire
de ses tempes d’océan
De l’herbe forcée dans son repaire
Des plaines que l’heure racornit
Gorgés de forêts insondables
de n’en dévoiler qu’un rameau
Et du hasard,
atoll qui se réduit
Vie tigrée sur nos vies
A quel filet te prendre ?
Je t’aime, hostile oiseau.
(Andrée Chedid)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), aimer, atoll, écharde, écume, dévoiler, filet, forêt, hasard, hostile, insondable, lieu, maison, mémoire, mourir, océan, oiseau, plaine, porter, prendre, repaire, vie, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
JE NE SAURAI JAMAIS
Je ne saurai jamais qui m’habite
Je ne saurai jamais qui me tient éveillé
Je ne saurai nommer l’appât
Ni dire comment s’évase la route
Mais la route s’évase
Et demain court vers mai
Je ne sais pourquoi
Les lunes mordent sur l’ombre
Ni de quelle mort renaissent les heures
Et je ne sais pour qui
Poussés par quelle émeute
Plus vifs de quelle blessure
Nous assiégeons demain.
(Andrée Chedid)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), appât, assiéger, émeute, éveillé, blessure, courir, demain, habiter, jamais, lune, mordre, mort, nommer, ombre, renaître, route, s'évaser, savoir, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
[…]
L’onde qui fuit, par l’onde incessamment suivie,
Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal,
Fait reluire et vibrer mon âme de cristal
[…]
(Victor Hugo)
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Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
Son léger de l’eau tombant dans un bassin plaintif, vert du gazon régulier…
vous êtes en ce moment l’univers entier pour moi,
car vous êtes le contenu plein et entier de ma sensation consciente.
(Fernando Pessoa)
Posted in poésie | Tagué: (Fernando Pessoa), bassin, consciente, contenu, eau, gazon, léger, sensation, son, tomber, univers | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2018
CET INSTANT
Avec mon sang aux mille oiseaux
J’ai marché tout au long de la terre
J’ai ri de l’argile
J’ai renié le temps
J’ai su parler à l’étranger
Avec mon sang couleur de jour
J’ai dit oui à la mort et à son innocence
J’ai refusé la nuit.
(Andrée Chedid)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), argile, étranger, innocence, instant, marcher, mort, nuit, oiseau, parler, refuser, renier, rire, sang, temps, terre | Leave a Comment »