Hier soir (Alexandre Pouchkine)
Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2018
Hier soir, comme Léila
me quittait très froidement,
je lui dis : « Ah ! reste encore ! »
Elle de me répliquer
que ma tête est grisonnante.
A l’indiscrète railleuse
je dis : « Chaque heure a ses goûts
et le noir parfum du musc
en camphre s’est vu changé. »
Le propos fut malheureux,
Léila ne fit qu’en rire
et dit : « Si le musc éveille
l’ardeur des jeunes époux,
laissons le camphre aux cercueils. »
(Alexandre Pouchkine)
Recueil: Poésies
Traduction: Louis Martinez
Editions: Gallimard
Traduction: Louis Martinez
Editions: Gallimard
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