Archive for 12 janvier 2019
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019

nous n’avons pas la réponse
aux questions que pose le silence
ni d’explication aux rêves
à peine devinons-nous certains signes
que savons-nous du miracle qui nous réunit
puis de ce qui lentement nous sépare
de ce qui se dit à travers nous
lorsque nous tentons d’écrire
de l’objet réel de notre quête
ou de ce qu’est la plus belle chose du monde
nous ne connaissons ni la part non vécue
de nos vies ni ce que nous ne sommes pas
ni même ce que nous sommes vraiment
ou ce que nous aurions pu être
nous ne connaissons ni la raison du soleil
ni le pourquoi du cercle de la terre du ciel
de la ronde des naissances et des morts
ni les autres noms du néant ceux de la lumière
ni même la vraie couleur du temps
ou les limites de l’âme
ou les chiffres liés à la disparition des astres
pas plus que le centième nom du rien
(Amina Saïd)
Illustration: Annabelle Delaigue
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Amina Saïd), astre, âme, écrire, chiffre, connaître, couleur, disparition, explication, limite, lumière, miracle, mort, naissance, néant, nom, question, raison, réponse, rêve, rien, ronde, silence, soleil, temps, tenter, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019
tous les chemins
ramènent au même lieu
le voyage est cheval d’illusion
les braises du monde
noircissent son pas démesuré
elles brûlent
nos langues inquiètes
en lui-même
le poème cherche
il est cette eau noire
qui nous éblouit
lorsque nous lui restituons
une lointaine lueur d’étoile
(Amina Saïd)
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019
Scribe dans la nuit de la langue
quand la nuit parle la langue du néant
tu es sur cette terre
pour cultiver ton âme
apprivoiser ce qu’il y a d’humain
dans l’angoisse
habiter la parole de la parole
et conserver la promesse du poème
(Amina Saïd)
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019
la nuit palpite
comme un sein alerté
je dors dans la marée du ciel
son vertige ciselé
nuit errante
ressuscitée perdue
immobile
je rêve d’espaces ivres
d’ailleurs de suds
d’heures désertes
tu poses la main
sur ma peau
les yeux sur l’autre nuit
je rêve de loups rouges
de sang sur les pierres
tu sculptes mon épaule
du sommeil de tes doigts
la nuit bat des paupières
noie mon chant
je rêve de visages
ouverts comme des fleurs
d’oiseaux suspendus
au fil des jours
ma nuit s’attarde
nous nous retrouvons
au coeur d’une nuit nouvelle
(Amina Saïd)
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Posted in poésie | Tagué: (Amina Saïd), alerte, épaule, coeur, désert, errer, fleur, immobile, ivre, loup, main, nuit, oiseau, palpiter, paupière, perdu, pierre, poser, rêver, s'attarder, sang, sculpter, sein, visage | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019

le silence est un message de l’ombre
qui ne franchit aucun seuil et se nourrit
de la lumière et de son absence
le silence est un signe quand la parole
fait erreur ou reste inachevée
le silence est un jardin du ciel
qui adresse au ciel une prière muette
en forme de paysage
le silence est une question
posée à la question
le silence est la maison où habite le poème
où il prend corps
tout en se condamnant au silence
le silence est une musique dont les notes
sont les planètes et leurs étoiles
le silence est une saison où mûrit le fruit
d’un poème sans mots
le silence est une vibration de l’immobile
un chant à naître dans la gorge
d’oiseaux en forme de voyelles
le silence est une errance
qui indique discrètement le chemin
au milieu du chemin
le silence est la main qui ouvre le poème
la voix tremblée de l’âme d’où surgit
ce que nous sommes et ne sommes pas
le silence est le rêve de l’être qui rêve
sa naissance d’avant sa naissance
et tait son premier cri
le silence est le miroir qui lave la parole
dans l’eau la plus nue de la parole
le silence est un miracle inachevé
où le monde prend forme d’un seul coup
(Amina Saïd)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Amina Saïd), chemin, condamner, discrètement, errance, erreur, forme, fruit, gorge, inachevé, indiquer, mûrir, miracle, miroir, naître, naissance, parole, poème, question, rêve, saison, signe, silence, surgir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019

tous les chemins
ramènent au même lieu
le voyage est cheval d’illusion
les braises du monde
noircissent son pas démesuré
elles brûlent
nos langues inquiètes
en lui-même
le poème se cherche
il est cette eau noire
qui nous éblouit
lorsque nous lui restituons
une lointaine lueur d’étoile
(Amina saïd)
Illustration: Erich Heckel
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019

Illustration: ArbreaPhotos
La moindre des choses
Lorsque la rouille
a tout
dévoré
il reste toujours
un coquelicot
pour sauver la face
(Paul Louis Rossi)
Recueil: Quand Anna murmurait
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019

Illustration: Andrew Murray
L’espérée
Je pense à toi
au plus profond des îles du sommeil
comme à une clarté
dans le gris de ma détresse
(Paul Louis Rossi)
Recueil: Quand Anna murmurait
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019

Illustration: Salvador Dali
Il paraît que la statue près de laquelle le chiendent de mes terminaisons nerveuses
Arrive à destination est accordée chaque nuit
comme un piano
(André Breton)
Recueil:
Traduction:
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019

Dans la marée des choses vivantes
— chimères et grimaces,
étranger tu demeures :
qu’est-ce que cette vie ?
Y a-t-il un autre temps
dans le temps ? un autre lieu
dans le lieu ? une parole fleur
double ouverte dans la parole ?
La mort en marche, seule
incorruptible, sculpte
en toi la statue de l’impossible.
Tu regardes le ciel inchangé
où flottent de vains nuages
dans l’oubli de quelque dieu.
(Lionel Ray)
Recueil: Syllabes de sable Poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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