BERGERIE (Armand Robin)
Posted by arbrealettres sur 21 février 2019
BERGERIE
Avec une lenteur où bouge un paysage,
Les clochettes à brebis du songe
Prétendent descendre des montagnes
Et l’âme, animale et sereine,
Sous les cyprès que la brume amenuise,
Rumine une voix dans sa laine,
Une voix d’eau blessée pour épines,
Une voix de fruits pour l’eau des plaines
Une voix d’eau tendre pour Beethoven.
Même si j’étais mort
La voix serait toujours
En tout bosquet bienfaitrice mutine.
Je me suis depuis lors
Fait mendiant d’images.
Nul noisetier, nul trèfle ne me refuse.
(Armand Robin)
Recueil: Ma vie sans moi suivi de Le monde d’une voix
Traduction:
Editions: Gallimard
Traduction:
Editions: Gallimard
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