
Comme ton amour les fleurs s’ouvrent et se fanent.
Le fleuve, lui, coule sans fin, comme mon chagrin.
(Liu Yuxi)
Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
Comme ton amour les fleurs s’ouvrent et se fanent.
Le fleuve, lui, coule sans fin, comme mon chagrin.
(Liu Yuxi)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
Sous un habit de fleurs, la Nymphe que j’adore,
L’autre soir apparut si brillante en ces lieux,
Qu’à l’éclat de son teint et celui de ses yeux,
Tout le monde la prit pour la naissante Aurore.
La Terre, en la voyant, fit mille fleurs éclore,
L’air fut partout rempli de chants mélodieux,
Et les feux de la nuit pâlirent dans les Cieux,
Et crurent que le jour recommençait encore.
Le Soleil qui tombait dans le sein de Thétis,
Rallumant tout à coup ses rayons amortis,
Fit tourner ses chevaux pour aller après elle.
Et l’Empire des flots ne l’eût su retenir ;
Mais la regardant mieux, et la voyant si belle,
Il se cacha sous l’onde et n’osa revenir.
(Vincent Voiture)
Illustration: Wilfred Gabriel de Glehn
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
Comparaison du Phénix
Comme le seul Phénix au terme de son âge
Amasse les rameaux du bois mieux odorant
En forêt de Sabée, afin qu’en se mourant
Pour le moins d’un beau feu se brûle son plumage,
Ainsi je fais amas, voyant votre visage,
De cent douces beautés que mon cœur va tirant
Puis j’en allume un feu doucement martyrant
Qui me donne la vie en mon propre dommage.
La flamme du Phénix vient du flambeau des Cieux,
Et la mienne s’embrase au soleil de vos yeux
Où je commets larcin comme fit Prométhée,
Ainsi je suis puni d’un mal continuel,
Car Amour qui se change en un vautour cruel
Me déchire toujours d’une main indomptée.
(Adamis Jamyn)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
A pas lents et tardifs tout seul je me promène
Et mesure en rêvant les plus sauvages lieux ;
Et pour n’être aperçu, je choisis de mes yeux
Les endroits non frayés d’aucune trace humaine.
Je n’ai que ce rempart pour défendre ma peine,
Et cacher mon désir aux esprits curieux
Qui, voyant par dehors mes soupirs furieux,
Jugent combien dedans ma flamme est inhumaine.
Il n’y a désormais ni rivière ni bois,
Plaine, mont ou rocher, qui n’ait su par ma voix,
La trempe de ma vie à toute autre célée.
Mais j’ai beau me cacher je ne puis me sauver
En désert si sauvage ou si basse vallée
Qu’amour ne me découvre et me vienne trouver.
(Philippe Desportes)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
les rideaux de saveurs
se déchirent
secrets secrétés
avec des joies paresseuses
d’huile
à descendre le verre
morsure
falaises de pulpe
au revif des salives
(Werner Lambersy)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
A gorge déployée
je me gave de silence.
(Jean-Pascal Dubost)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
SEUL DEVANT LA COUPE SOUS LA LUNE ESTIVALE
Qui dit que cet été est caniculaire ?
Cette nuit me paraît exceptionnellement fraîche
Sous le vent venu des bambous je me croirais déjà au neuvième mois
Au clair de lune le ruisseau est aussi éclatant qu’en plein jour
Le ciel est parcimonieux de nous accorder un tel temps
Seul je m’offre un gobelet de vin
Demain matin le soleil dardera son feu sur mon ombrelle
Il est toujours préférable de le prévoir
(Yang Wanli)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
LE VILLAGE À L’OUEST
Proches ou lointains, que de temples
Au village à l’ouest, huit ou neuf foyers
Où pourrai-je vendre les poissons que j’ai pêchés
Pour acheter du vin et le déguster au fond des roseaux
(Guo Xiangzhen)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2019
Sommeil, paisible fils de la Nuit solitaire,
Père alme, nourricier de tous les animaux,
Enchanteur gracieux, doux oubli de nos maux,
Et des esprits blessés l’appareil salutaire :
Dieu favorable à tous, pourquoi m’es-tu contraire ?
Pourquoi suis-je tout seul rechargé de travaux,
Or que l’humide nuit guide ses noirs chevaux,
Et que chacun jouit de ta grâce ordinaire ?
Ton silence où est-il ? ton repos et ta paix,
Et ces songes volant comme un nuage épais,
Qui des ondes d’Oubli vont lavant nos pensées ?
Ô frère de la Mort, que tu m’es ennemi !
Je t’invoque au secours, mais tu es endormi,
Et j’ards, toujours veillant, en tes horreurs glacées.
(Philippe Desportes)
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