
Sur nos sols
battus d’orages
bordés de phares
heurtés de rêves
Aucune grille ne ferme le temps.
(Andrée Chedid)
Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
Sur nos sols
battus d’orages
bordés de phares
heurtés de rêves
Aucune grille ne ferme le temps.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
Ô narcisses et chrysanthèmes
De ce crépuscule d’automne
Où nos voix reprenaient les thèmes
Tant tristes du vent monotone !
Des enfants dansaient sur la route
Qui mène vers la lande noire
Où hurla jadis la déroute,
Sous la lune, des rois sans gloire.
Nous chantions des chants des vieux âges
En allant tous deux vers la ville,
Toi si grave avec tes yeux sages
Et moi dont l’âme fut si vile.
Le jour tombait au son des cloches
Dans l’eau lente de la rivière
Qui charriait vers des mers proches
La flotte à la noire bannière.
Nous fûmes trop fous pour comprendre
Les présages du crépuscule :
Voici l’ombre où l’on croit entendre
Les sanglots d’un dieu qui recule.
La flotte a fui vers d’autres astres,
Les enfants sont morts sur la route,
Et les fleurs, au vent des désastres,
Ne sont qu’un souvenir de doute.
Sais-tu le chemin de la ville,
Toi si grave avec tes yeux sages ?
Ah ! mon âme qui fut trop vile
A peur des chansons des vieux âges !
(Stuart Merrill)
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Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
Jeunesse
Jeunesse qui t’élances
Dans le fatras des mondes
Ne te défais pas à chaque ombre
Ne te courbe pas sous chaque fardeau
Que tes larmes irriguent
Plutôt qu’elles ne te rongent
Garde-toi des mots qui se dégradent
Garde-toi du feu qui pâlit
Ne laisse pas découdre tes songes
Ni réduire ton regard
Jeunesse entends-moi
Tu ne rêves pas en vain.
(Andrée Chedid)
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), découdre, en vain, entendre, fardeau, fatras, irriguer, jeunesse, larme, monde, ombre, pâlir, rêver, ronger, s'élancer, se courber, se défaire, se dégrader, se garder, songe | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
La pierre brûlante
La lampe au loin
Les dahlias calcinés
Le bonheur est dans nos mains
Depuis le premier jour.
(Jean Rousselot)
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Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
La femme des longues patiences
Dans les sèves
Dans sa fièvre
Écartant ses voiles
Craquant ses carapaces
Glissant hors de ses peaux
La femme des longues patiences
se met
lentement
au monde
Dans ses volcans
Dans ses vergers
Cherchant cadence et gravitations
Étreignant sa chair la plus tendre
Questionnant ses fibres les plus rabotées
La femme des longues patiences
se donne
lentement
le jour.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
Je resterai celui que vous aimez, que j’aime
Qui ne choisit jamais ce qui doit être à lui.
La clarté, chaque jour, se lève tout au fond
Des écorces nocturnes,
Eveillant des héros sans regard et sans voix,
La clavicule en feu, le givre au bord du toit.
Avec elle qui reste au niveau de la terre,
Ecarte l’aventure
Et brûle jusqu’au soir ce que je sais de moi,
Il n’est besoin de rien, que d’avoir cette fièvre
Et d’entendre en moi-même le lent travail du jour.
(Jean Rousselot)
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Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
Sans réponse
À chaque cri qui se perd
Dans les marais de l’âme
À chaque souffle qui s’étiole
Dans le vaisseau du corps
Je sonde l’ingénieuse vie
Gardienne de nos arcanes
Sa réponse inaudible
Multiplie nos fictions.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
On dessine une bouche
Et des mains
Pour se plaindre
Pour ne pas être seul
Pour se faire mal avant
De mourir
La figure penche
On n’y regarde point
Il y avait si peu à faire
La couleur est superflue
Tout ce qui brûle renaît
Et sa place est parmi nous
Il m’appartient
De refaire la pitié l’amour
De feindre le sommeil pour corriger le rêve
Nous sommes toujours d’ici
N’importe où.
(Jean Rousselot)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), amour, appartenir, bouche, brûler, corriger, couleur, dessiner, faire, feindre, figure, ici, mal, mourir, pitié, place, rêve, regarder, renaître, se pencher, se plaindre, seul, sommeil, superflu | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
Partageons
L’instant sans labyrinthes
Où le temps s’égare
Pour mieux nous réunir.
(Andrée Chedid)
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