soir de Noël
le coffre de la voiture
trop petit
(Dominique Chipot)
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Dominique Chipot), coffre, Noël, petit, soir, voiture | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
Du village nocturne naissent les mille tours d’une cité
des paons blancs tristement
parcourent les cours
où l’eau retient le ciel d’étoiles
où la lune s’écoule des seaux
au frisson hésitant du vent.
Le bruit des attelages secoue les granges infinies
les verrous glissent sans bruit
et les portes soupirent
libérant l’ombre des chevaux
Pâles avec une lenteur de songe
du ciel tombent
les pétales des routes de minuit
Qui donc pose aux marguerites de l’hiver
la question d’amour ?
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), amour, attelage, étoile, blanc, bruit, cheval, ciel, cité, frisson, glisser, grange, hésiter, libérer, lune, marguerite, minuit, naître, Noël, nocturne, ombre, paon, parcourir, pétale, porte, question, route, s'écouler, seau, secouer, soupirer, tour, tristement, vent, verrou, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
L’ECUREUIL DE NOEL
LE vent sifflait pour les oiseaux
morts le jour sans lendemain
lorsque vint un orphelin
qui m’abrita dans son chapeau
Il m’emmena seul jusqu’à Londres
Une dame en me voyant
ébrécha sa tirelire
et m’offrit un sautoir d’argent
Des noisettes pour chaque dent
et des pommes près du feu
Mes yeux tiennent dans vos yeux
Belle dame des compliments
(Paul Gilson)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Gilson), abriter, écureuil, chapeau, compliment, dame, emmener, feu, lendemain, Noël, noisette, offrir, oiseau, orphelin, pomme, siffler, tirelire, vent, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
Le Père Noël existe
A Melbourne en décembre
on souffle on brûle
on fait des pâtés devant la mer on folâtre
nu et loin de l’âtre.
Les enfants lapons voudraient un Père Noël noir
C’est lassant la neige du bout au bout de l’an.
Ils ont écrit jusqu’en Afrique
et dans l’autre Amérique.
Mais les nègres gardent le leur
un gentleman de couleur
qu’ils appellent Saint-Béni
à Bogota
Colombie
au son des sambas.
Les Noëls de Paris
ont les yeux gris.
Les Noëls de ma vie
se font des cheveux gris.
Si j’avais su
je n’aurais pas grandi.
Serais resté petit.
(Armand Lanoux)
C’est VRAI!! je l’ai VU!!
Allez!!
POUR L’AMBIANCE! 🙂
Posted in poésie | Tagué: (Armand Lanoux), âtre, brûler, folâtre, gentleman, grandir, gris, lapon, mer, nu, pâte, père noël, petit, samba, souffler | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
NOEL
Les carillons de Noël
Dans le vent nocturne…
Qui sait où sont aujourd’hui
Les cloches
Et les sons de jadis ?
Les sons vivants
Des ans écoulés
Avec leur beauté enfantine
Et leurs cheveux parfumés
Leurs cheveux parfumés de l’odeur de résine
Avec des lèvres et des boucles
Alourdies par les rêves ?
Et d’où viennent les cloches
D’aujourd’hui
Les vagabondes cloches d’aujourd’hui ?
Les jours présents
Glissent dans un souffle.
Qui écoute seulement si c’est une plainte
Ou le rieur mois de Mai
Le rougissant fleurissant mois de Mai ?
(Hugo von Hofmannsthal)
Posted in poésie | Tagué: (Hugo von Hofmannsthal), alourdie, écoulé, écouter, boucle, carillon, cheveux, cloche, fleurissant, glisser, jadis, lèvres, mai, Noël, nocturne, odeur, parfumé, plainte, résine, rêve, rieur, rougissant, son, souffle, vagabonde, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
INFIMUS INFIMI
Ce point en toi
qui respire
qui souffre et jouit
qui voit
enfoui
dans l’eau de la chair
la glaise du corps
où il s’abrite
perdu parmi
l’abîme étoilé
des cellules
en chacune en nulle
glissant à travers
la vie la mort
l’avenir
déjà passé
pour le contenir
seule est assez petite
l’éternité.
(Jean Mambrino)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean Mambrino), abîme, éternité, étoile, cellule, chair, contenir, corps, eau, enfoui, glaise, jouir, mort, perdu, petite, point, respirer, souffrir, vie, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
Quand je vois de nouveau la mer,
la mer m’a-t-elle vu ou non ?
Pourquoi, m’interrogeant, les vagues
me renvoient-elles mes questions ?
Pourquoi, battant le roc, ont-elles
tout cet enthousiasme perdu ?
Lasses ne sont de répéter
au sable leur déclaration ?
(Pablo Neruda)
Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), battre, déclaration, enthousiasme, interroger, lasse, mer, perdu, question, répéter, roc, sable, vague, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
Vous qui dans mes rêves vivez encore
n’êtes-vous là que vaines apparences
resurgissant d’une mémoire enfouie
ou vos ombres viennent-elles mendier
un reflet des jours aux miroirs des nuits?
Poreuse alors entre somme et néant
l’incertaine frontière un frêle instant
vous aura laissés fuir l’éternité.
Oh! frêle instant de joie et de douleur,
déjà vous retombez au ravin noir
et je remonte à la lueur des larmes.
(Georges-Emmanuel Clancier)
Posted in poésie | Tagué: (Georges-Emmanuel Clancier), enfoui, frêle, larme, lueur, ombre, passant, poreuse, rêve, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
Tu te croyais enfermé dans ta vie
mais un visage brille
dont tu t’éprends, qui passe,
ou du cagibi peint en vert
ou d’un hangar parmi les sacs
tu entends ruisseler la pluie:
tu es ce sol battu de cour et tu es abrité pour lui,
tu passes tout entier dans ton oreille,
tu ne peux pas ne pas te donner à cette pluie:
elle a su, en se jouant, trouver une ouverture,
elle est l’avenir qui afflue, en elle tu es libre.
(André Durand)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (André Durand), abrité, avenir, briller, cagibi, cour, enfermer, entendre, hangar, jouer, libre, méditation, ouverture, passer, pluie, ruisseler, s'éprendre, vert, vie, visage | Leave a Comment »