Une fleur est accrochée à ma poitrine (Marina Tsvétaïéva)
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020

Une fleur est accrochée à ma poitrine;
Qui me l’a accrochée? — Je ne sais plus.
Ma faim est insatiable
De tristesse, de passion, de mort.
Par le violoncelle, le grincement
Des portes et le tintement des verres,
Et par le cliquetis des éperons
Et le cri des trains de nuit —
Par le coup tiré à la chasse,
Par le grelot des troïkas —
Vous m’appelez, vous m’appelez,
Vous, que je n’aime pas!
Il est pourtant un délice :
J’attends celui qui le premier
Me comprendra enfin
Et tirera à bout portant.
(Marina Tsvétaïéva)
Qu'est-ce que ça vous inspire ?