LES STEPPES D’AKERMAN (Adam Mickiewicz)
Posted by arbrealettres sur 23 février 2020
LES STEPPES D’AKERMAN
Longues vagues d’herbage, espace illimité ;
Dans la steppe, la nuit, notre chariot flotte.
Sur l’océan de fleurs l’essieu glisse et chuchote,
Accrochant des buissons empourprés par l’été.
Ni tertre, ni chemin ; partout l’obscurité ;
Je cherche dans le ciel l’astre cher au pilote ;
Seul, pareil à l’aurore, un phare au loin tremblote.
Et le Dniéster semble un nuage argenté.
Arrêtons ! Quel silence ! Il passe un vol de grues ;
L’oeil chercherait en vain leurs files disparues.
J’entends le serpent fuir, le papillon voler.
Le silence est si grand dans la nuit solennelle
Que je pourrais entendre une voix m’appeler
De Wilno. Bah ! partons ! personne ne m’appelle !
(Adam Mickiewicz)
Qu'est-ce que ça vous inspire ?