Ils m’ont précipité dans la vie (Mihai Beniuc)
Posted by arbrealettres sur 19 juin 2020
Ils m’ont précipité dans la vie, avec des milliers d’autres,
Comme, dans les crématoires d’Auschwitz,
Les nazis jetaient les cadavres.
Mais nous, le feu nous a rendus incandescents
Comme des barres de métal,
Comme de rouges lianes
Jaillies des laminoirs,
Comme des gerbes de flammes
Giclant hors du volcan,
Embrassant l’azur avec quelle ardeur !
Nous avons lapidé de mots déflagrants notre époque,
Abattant le bois desséché, vermoulu,
Et nous avons comblé plus d’un marais nauséabond.
Souvent aussi nous avons fait naufrage
Dans de bien tristes solitudes,
Enserrés dans les frontières du Cosmos,
Mais la vie de nouveau et toujours nous accueille
A bras ouverts :
« Vous, les miens, venez à moi ! »
(Mihai Beniuc)
This entry was posted on 19 juin 2020 à 12:06 and is filed under poésie. Tagué: (Mihai Beniuc), abattre, accueillir, ardeur, Auschwitz, azur, époque, barre, bois, bras, cadavre, combler, cosmos, crématoire, déflagrant, déssécher, de nouveau, embrasser, enserrer, feu, flamme, gerbe, gicler, incandescent, jaillir, jeter, laminoir, lapider, liane, marais, métal, mien, millier, mot, naufragé, nauséabond, ouvrir, précipiter, rendre, rouge, solitude, souvent, toujours, triste, venir, vermoulu, vie, volcan. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
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