MERIDIENS DE L’ABSENCE (Robert Goffin)
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020
MERIDIENS DE L’ABSENCE
Ce long mois a passé comme la chair se fane
De fleur en flétrissure aux bruyères du temps
Et de nos jours filtrés au fil des tramontanes
Il ne subsistera que des noms dans le vent
Et nous voici rendus au gel des ombres seules
Comme si tout ne s’était pas rejoint en nous
De hanche à paume au bord du couchant où les meules
Engrangent des moissons grisantes de grisou
Quel est l’apaisement que le sang distribue
Pour les archets du soir aux ruptures des mains
En soudant et puis dénouant les lèvres bues
Jusqu’au descellement sombre des lendemains
Puis il ne reste à la lisière de l’absence
A l’heure proche de l’ultime sacrement
Que des blés de blessure et l’oubli du silence
Pour réconcilier l’homme avec son néant.
(Robert Goffin)
Lara said
Merci de cette découverte d’un poète belge qui m’était inconnu .
De belles images verbalement audacieuses
« De fleur en flétrissure aux bruyères du temps »
.. »au gel des ombres seules »
« Engrangent des moissons grisantes de grisou »
entre autres
J’aime beaucoup
arbrealettres said
content de partager et de faire découvrir 🙂