Banlieue Ouest 1950 (Jean-Charles Michel)
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020

Les nombreux pas perdus dans la salle du nom
Ont sonné maintes fois sur les pavés de verre,
A Saint-Lazare à l’heure où partait pour Cythère
La rame des élus via Triel ou Bécon.
La Défense n’était pas encore en béton,
On cueillait l’abricot du côté de Nanterre,
Certain petit vin blanc se buvait sans manière,
Passant par les gosiers de godet en chanson.
De Malmaison à Vaux fleurissaient les guinguettes
Où les fins de semaine étaient sûrement faites
Pour la guinche et la joie alentour des buissons.
Les femmes portaient haut leur chevelure floue,
Quelques mèches pourtant leur tombaient sur la joue
Pour taquiner la barbe ou la peau des garçons.
(Jean-Charles Michel)
This entry was posted on 2 juillet 2020 à 11:11 and is filed under poésie. Tagué: (Jean-Charles Michel), abricot, banlieue, barbe, béton, buisson, chanson, femme, gosier, guinche, guinguette, joue, pas, pavé, peau, salle, taquiner, tomber, vin. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
filamots said
A l’époque j’étais bébé et j’avais sur la tête une petite boucle blonde comme tous les bébés de l’époque. Cela aurait pu s’appeler « porter haut la chevelure floue ».
Pour les garçons, il a fallu attendre longtemps 🙂