Archive for 12 juillet 2020
Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020
![Guy Baron_la_montagne_bleue [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/guy-baron_la_montagne_bleue-1280x768.jpg?w=792&h=807)
Le trésor du beau jour s’amasse
Au sûr gré de qui sait prévoir;
Laisse choir tes cheveux, en masse
Clair-odorante! laisse choir
Ton beau corps, dans l’herbe étonnée
D’éteindre son poids tiède et blanc!
Quel dieu des Payens t’a donnée
A la Joie?… ô tes longs cils tremblants…
Quelle force m’étreint et nous dresse,
Sous le soleil pur, enlacés?
Suis-je ton jeune dieu, prêtresse?
De quel temple effacée…
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration: Guy Baron
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020

Le vent nous précède et nous pousse,
La poussière de nos pas
Les devance, chère douce,
Qui ris bien, mais ne souris pas;
Je suis de tout là-bas, où tinte
Une cloche d’argent dans le jour,
Où s’espace la demi-teinte
Du peuplier et du labour;
Tout t’y semblerait triste et pâle,
Le fleuve et la plaine et les cieux :
J’y sais une chose sans égale :
Le Sourire silencieux.
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration: Michel Bez
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020
Groupes de résonances
Drève
tes mains nues
tes mains sans bagues
de jeune cerisier
Meules rauques
à ces farines pures
sur tes gestes
Soleil si doux
sur la face fermée
du silex
Archer
sur quelle note à finir
de peupliers
ployés
Ta peau
dans quelle nuit chaude
de pulpe
Puis ces petits cris
de neige
qu’on écrase à t’aimer
(Werner Lambersy)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020
![Jeanie Tomanek anothernightjourney [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/jeanie-tomanek-anothernightjourney-1280x768.jpg?w=675&h=912)
N’est-il une chose au monde,
Chère, à la face du ciel
— Un rire, un rêve, une ronde,
Un rayon d’aurore ou de miel —
N’est-il une chose sacrée
— Un livre, une larme, une lèvre,
Une grève, une gorge nacrée,
Un cri de fierté ou de fièvre —
N’est-il une chose haute,
Subtile et pudique et suprême
— Une gloire, qu’importe! une faute,
Auréole ou diadème —
Qui soit comme une âme en notre âme,
Comme un geste guetté que l’on suive,
Et qui réclame, et qui proclame,
Et qui vaille qu’on vive?… »
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration: Jeanie Tomanek
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020
Groupes de résonances
Drève
tes mains nues
tes mains sans bagues
de jeune cerisier
Meules rauques
à ces farines pures
sur tes gestes
Soleil si doux
sur la face fermée
du silex
(Werner Lambersy)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020
![Daniel F. Gerhartz - Tutt'Art@ (36) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/daniel-f-gerhartz-tuttart-36-1280x768.jpg?w=846&h=680)
J’ai couru d’abord; j’étais jeune;
Et puis je me suis assis :
Le jour était doux et les meules
Étaient tièdes, et ta lèvre aussi;
J’ai marché, j’étais grave,
Au pas léger de l’amour;
Qu’en dirai-je que tous ne savent?
J’ai marché le long du jour;
Et puis, au sortir de la sente,
Ce fut une ombre, soudain :
J’ai ri de ton épouvante;
Mais la nuit m’entoure et m’étreint.
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration: Daniel F. Gerhartz
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020

Toi qui étais instituteur
Explique-nous, tu dois savoir
Que voulez-vous que je vous dise ?
Les morts sont morts, je ne sais pas
Je ne vois pas
Je ne vois plus les différences
Je ne vois plus bien les distances
Entre l’arbre et le ciel
Entre le ciel et le soleil
Que voulez-vous que je vous dise ?
Je ne sais où finit la branche
Où commence l’oiseau
Ni où son chant commence
Un seul corps et un seul esprit
Les morts sont morts et nous aussi.
Jezuz pegen braz ve
Plijadur an ene.
(Anthony Lhéritier)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020

Lentement j’entre dans l’ombre
Comme l’hippopotame
Dans l’énorme boue
Où personne
Ne viendra lui chercher querelle
Doucement
Le soleil s’éteindra
Longuement la nuit va tomber
Longuement
Nous demeurerons dans la nuit
Nous aurons besoin de la durée
Pour réparer les dégâts
(Werner Lambersy)
Illustration: Hartig Kopp Delaney
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020

Cette impression, marchant, certains jours d’être
de la famille d’un poème et sa lumière sans
pouvoir franchir la cendre des mots vides
cependant que le chemin monte (lichens
vos beaux yeux peints) ainsi nous allons
toute herbe derrière nous refermée et qui bruit
par le travers des pentes (soleil
bousier qui saigne — hameau noir
dans le jour naissant) qu’est-c’ qui nous
émerveille plus que vous — fleurs plurielles
(Pascal Commère)
Illustration: Carry Akroyd
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020
Pays simple
Le jour: soleil. La nuit: étoiles.
Parfois entre eux et moi, nuages!
Chaque jour: laver, ranger, mille
petits riens. Le temps passe…
Souvent la nuit, à repenser aux
choses qui restent à faire, au peu
d’argent, mais bah!
Sommeil, plein de nuages au-dessus
de la mer!
La nuit, mon âme: loin!
Le jour, plus loin encore. Bientôt
entre elle et moi, plus rien!
(Werner Lambersy)
Illustration
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