Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2020
EMMAÜS
Le soleil du soir en été calme le jeu
de la mort qui plante son dard
partout, dans la sueur et l’écrasement
de midi. Au ras de l’herbe sans bruit,
la coccinelle fait une dernière promenade
tandis que les autos passent en douce
de petites médailles jaunes au revers
de la colline qui se déshabille.
Assis, tu contemples tes pieds nus,
désormais affranchis des sentes et détachés
de toi, comme ces inconnus qui ont porté
la charge du jour et qui demandent
pourquoi, s’il faut mourir encore.
(Guy Goffette)
Recueil: Le pêcheur d’eau
Traduction:
Editions: Gallimard
Traduction:
Editions: Gallimard
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