C’est un oiseau qui fuit la nuit (Thom Wei)
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021
C’est un oiseau qui fuit la nuit
Ou un bateau qui prend la mer
Et un soupir m’envahit
Dans un sourire amer
C’est ton regard un peu trop dur
Et mes rêves suspendus à tes lèvres fermées
C’est le besoin de s’évader
La joie de s’oublier
La folie de t’aimer
Et l’hiver avant l’été
Je suis encore si loin de toi
Et encore plus loin de moi
Viens plus près
Viens dans mes bras
C’est un oiseau qui prend la nuit
Ou un bateau qui fuit la mer
Je n’sais plus qui est qui
Ce soir je fuis la Terre
Car mes rêves ont effacé
Mon âme partie se cacher sous ton lit
Viens plus près
Viens dans mes bras
Viens dans ma vie
(Thom Wei)
Maître Renard said
A reblogué ceci sur Maître Renard.
Cochonfucius said
L’oiseau de la taverne
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Ce volatile aisé mène la belle vie,
Il est heureux, sans doute, en attendant la mort ;
Il n’eut jamais besoin de faire trop d’efforts,
C’est une créature aisément assouvie.
Un brave commensal à boire le convie,
On leur verse du vin, pas plus haut que le bord ;
Les clients de ce bar ne roulent pas sur l’or,
Jamais ne fut aux gains leur personne asservie.
Cet oiseau paresseux ne vole pas très loin,
Car il se laisse vivre, et reste dans son coin ;
Ses deux refuges sont le comptoir et la table.
Le reste du cosmos ne le regarde pas,
Vers des lieux familiers il marche à petits pas ;
Toute banalité lui semble délectable.
Cochonfucius said
Oiseau messager
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Je porte les aveux d’un amant à sa belle,
Au début des beaux jours, je porte aussi des fleurs ;
Je porte des blasons de diverses couleurs,
Je porte le parfum des amours immortelles.
Par moi, les prisonniers donnent de leurs nouvelles,
Je vole en plein été sans craindre la chaleur ;
Hélas, je dois aussi transmettre la douleur
De celui dont le frère eut une mort cruelle.
Endurante est mon âme et robuste mon corps,
Je mange bien, mais sans me goinfrer comme un porc ;
Je porte un grand respect aux dieux et aux déesses.
Sans doute, il me faudrait me reposer un peu,
Ou bien, construire un nid pour y couver des oeufs ;
Je devrais, pour cela, choisir une maîtresse.
Cochonfucius said
L’oiseau qui lit Du Bellay
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Pour découvrir une oeuvre il n’est jamais trop tard,
L’oiseau nourrit ainsi son âme béotienne ;
Puis il en parle avec la dame clunisienne
Qu’il nomme, en plaisantant, Noble Mère des Arts.
Il lira Du Bellay, comme on lit au plumard,
Profitant des leçons que les sonnets contiennent ;
Il aime cet auteur, il aime aussi Étienne
De La Boétie qu’il découvrit par hasard.
Les poètes, pour lui, sont une étrange faune,
Qu’ils soient des bords du Rhin, qu’ils soient des bords du Rhône,
Magique est le talent qu’ils savent déployer.
Pour certains, ces auteurs s’occupent de broutilles
Et l’on eût dû plutôt leur présenter des filles ;
Je n’en suis pas d’accord, mais c’est vous qui voyez.