Même pur le désert s’adoucit (Ernest Delève)
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022
Même pur le désert s’adoucit tu te mires
Dans l’eau qui lui sourit à la bouche désir
De t’offrir le secret de sa meilleure source
C’est ton heure et pour toi les mirages se couchent
Je te vois et le beau temps de la journée
Où j’ai vécu sans y voir clair
Enfin prend corps pour m’éclairer
Sur les baumes qui ont fleuri
En ton absence à notre insu
Tu en es toute imprégnée
Toi la trouvaille tu viens parée
D’un fin collier d’instants perdus
Qui ont perlé de mes pensées
D’où mon amour était exclu
Ton art parfait entre les lignes
Chasse le blanc confus de n’être
Que la fumée autour des signes
Où les flammes n’ont pas pu naître
Quand la mémoire en secret rêve
Profond contre l’oubli forcé
Tu sors réelle de l’absence
Naturelle de ta légende
Suggérée insinuante
Innocente de tes tours
Tu vis heureuse entre les ombres
Ouvrant mon livre à deux battants
Et consacrant cette fenêtre
A la lumière du satin
Au filigrane de tes veines
Au grain le plus fin du destin
A la nacre ayant la peau chaude
Au miroir que tu mets que tu ôtes
Mon livre comme un lit ouvert
Où je te trouve et je te perds
(Ernest Delève)
Qu'est-ce que ça vous inspire ?