La voyageuse (Luc Bérimont)
Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2022
La voyageuse
Les trains du petit jour partent mieux que des salves
Si chaude la dormeuse à l’aube des boulons
Arrachée — arrachée — franchissant les collines
Arrachée de mon corps comme une affiche humide.
Crucifixion des mots d’amour dressés en toi
Je capture la nuit qui te flaire à la trace
Je roule avec le sang qui brûle entre mes bras
Je déroule les bois endormis sous la neige.
À l’heure où le brouillard enroue l’écho des coqs
Mon sommeil a des fils noués à ton visage
Je m’efforce à plonger plus profond que le roc
Plus profond que la mer et plus sourd que ma voix.
(Luc Bérimont)
Recueil: Le sang des hommes
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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