Posts Tagged ‘à foison’
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2022

FRAGMENTS DE BLEU
Pourquoi faire tant de cas des fragments de bleu
Qu’on trouve çà et là dans des yeux, une fleur,
Une pierre, un oiseau ou quelque papillon,
Quand le ciel nous fournit de l’azur à foison ?
Comme la terre est terre et non point ciel (encore), —
Selon certains pourtant la terre inclut son ciel —
Comme ce bleu si loin de nous est hors d’atteinte,
Notre fringale de bleu s’en trouve aiguisée.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021

LE ROSSIGNOL
A Georges Artigues.
Dans le secret de cet arbre tout nu
— Mais il n’est rien qu’au silence on ne vole
Puisqu’en lui-même un dieu s’est entendu.
Pluie ou soleil, vertige ou dénuement,
Si je me tais, rien en moi ne dément
L’aveu confus qui cherche sa parole
Je fais mon nid dans ces branches obscures,
Soeurs d’un espace où j’éclate à foison :
Plutôt mourir dans ma verte prison
Que de changer d’amour et de blessures!
Avril en fleurs, le chant des créatures
Brûle au zénith de cette pâmoison;
Je suis ce chant, ce ciel, cet horizon,
La nuit du monde avec ses aventures.
(Louis Emié)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020

SOUS CASSIOPEE
Le cliquetis du fer, les bottes en cadence
Sur la poussière du chemin, sous Cassiopée.
Pour la troisième compagnie l’ordre est d’aller.
Dans les hauteurs du ciel les grues vont en silence.
Coquelicots en fleur dans la steppe, à foison.
Gerbes amoncelées dans la steppe en été.
L’âme, bien sûr, mais c’est l’affaire du curé.
La jument qui hennit de rage est l’horizon.
Des nuages gris-blanc pour l’automne qui vient
Et l’hiver qui ricane avec ses dents de neige.
Frère, qui va tomber? Qui pour demain? Où vais-je?
C’est pour quand le retour? Père, écris-nous au moins.
(Mihai Beniuc)
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Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2020

MURS
Nous,
Solides et durs, nous les murs,
Condamnés à écouter et à nous taire,
Des milliers
Des milliers d’années nous restâmes soumis,
Écoutant, comprenant,
Étouffant en nous silencieusement
La rumeur des générations.
Mais plus jamais
Plus jamais nous ne serons muets,
Nous entendrons
L’escalade,
La griffade,
La tornade
Des pas pesants, des pas épais
Des pas d’acier.
Il vient un colosse, un puissant,
Et tout ce qui, hier encore,
Régnait,
Comme le roc
Ou le granit
À genoux tombe devant lui,
Tremblant de panique,
Nous donne une langue,
Nous colle et nous couvre
D’affiches à foison, de placards et de feuilles,
Avec elles
Comme avec des gueules énormes
Nous allons crier
En écoutant le tonnerre des pas.
(Aron Kushnirov)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aron Kushnirov), acier, affiche, à foison, à genoux, écouter, énorme, épais, étouffer, coller, colosse, comprendre, condamner, couvrir, crier, donner, entendre, escaladé, feuille, génération, granit, griffade, gueule, jamais, langue, muet, mur, panique, pas, pesant, placard, puissant, règner, roc, rumeur, se taire, silencieux, solide, soumis, tomber, tonnerre, tornade, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2017

Illustration: Gioia Albano
Etude en à majeur
Le printemps à plumets
et l’hiver à moustaches
l’automne à falbalas
et l’été à foison.
A la barbe du jour
à l’auberge des belles
à la source du temps.
Aux armes citoyens
à la porte les dieux
à notre tour de vivre.
A mon bras la douceur
à ta santé amour
le monde à ton image
à la vie à la mort.
(Jean Tardieu)
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