
l’ultime à vif
le parcours broyé de la grâce
un halètement de réel
qui pétrit la plénitude
(Zéno Bianu)
Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2020
l’ultime à vif
le parcours broyé de la grâce
un halètement de réel
qui pétrit la plénitude
(Zéno Bianu)
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Posted by arbrealettres sur 23 février 2020
CE N’EST PAS TOI
Ce n’est pas toi qui materas le monde
Et t’enfonceras muet en un avec le temps,
Lézardé, tu seras le désir,
Calciné, à vif, la voix rauque.
Comme le Karst, quand le vent encore chaud
Embrase les pinèdes,
Incendie l’obscur — et ton pas
En vain va chercher la paix dans les ténèbres.
Ce n’est pas toi qui l’étreindras
Quand la noire nuit tombera sur elle,
Tu rêveras et tu convoiteras
Et la mort t’arrachera le rêve.
(Srecko Kosovel)
Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), à vif, calciné, chaud, convoiter, désir, embraser, enfoncer, incendie, lézarde, mater, monde, mort, muet, paix, pinède, rauque, rêve, rêver, s'arracher, ténèbres, temps, toi, tomber, vent, voix | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2019
TENDU COMME UN VIOLON
Tendu comme un violon
J’attends intensément la main du virtuose
Sur la soie de l’archet
Les yeux éteints.
J’attends comme une forêt sombre,
Embrase-moi de toutes parts,
Prends-moi comme on force une fille,
Je suis une salle fébrile
Aux fenêtres illuminées,
Bourdonne la soie fine et moi partout je tourbillonne,
Les sens béants comme des plaies à vif.
(Aba Stoltzenberg)
Posted in poésie | Tagué: (Aba Stoltzenberg), archet, attendre, à vif, éteindre, béer, bourdonner, embraser, fébrile, fenêtre, fille, fin, forêt, forcer, illuminer, main, partout, plaie, prendre, salle, sens, soie, sombre, tendre, tourbillonner, violon, virtuose, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 janvier 2019
L’AMOUREUSE
Aussi mystérieuse en sa blancheur qu’une bête en son pelage,
elle attend l’effrayant plaisir. La douceur de ses seins ne la protège plus.
Pour qu’il ne regarde que ses yeux elle les fait radieux,
suppliant qu’elle ne soit pas une vision tenue à bout de hanches.
Elle a tant fait pour être présente et que le malheur soit comblé…
Elle se renverse dans son double, d’un bloc, comme une pelletée de terre dans un fossé.
La ville peut refermer son dos sur eux.
Elle sortira par les petits guichets du matin,
la peau à vif couverte jusqu’au menton.
(Guy Bellay)
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Posted by arbrealettres sur 28 avril 2018
Le rêve du végétal
Au plus profond
Qui chuchote ?
Entre âme et chair
Quelle voix
Chante le rêve du végétal ?
Quelle voix
Chante les silencieuses spirales
Et la danse
Hors le sommeil sans rupture
De l’origine ?
Quelle mémoire
Epelle à vif
Le mystère en miroir
Des univers ?
(Anne Goyen)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Anne Goyen), à vif, âme, épeler, chair, chanter, chuchoter, danse, hors, mémoire, miroir, mystère, origine, profond, rêve, rupture, silencieux, sommeil, spirale, univers, végétal, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 décembre 2017
C’est mettre à vif son âme
que de rebrousser chemin
dans son intimité avec un être,
en même temps
qu’on assume sa perfection.
Ligoté, involontaire,
j’éprouve cette fatalité
et demande pardon à cet être.
(René Char)
Recueil: Feuillets d’Hypnos
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 19 septembre 2017
Infirmes, nos gestes,
ils se détachent
les uns des autres,
accumulent
les saccades, plus
acérées, urgentes,
mais ce qui les attire,
qu’ils réussissent
à ne pas le cerner, ils s’aèrent,
ils se suivent,
laissant à vif ces lèvres
que rien ne fermera
d’une blessure : à nous
maintenant de répondre,
d’accomplir leur rôle,
sans prudence
ils ont rendu l’espoir
(Pierre Dhainaut)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Dhainaut), acéré, accomplir, accumuler, attirer, à vif, blessure, cerner, espoir, fermer, geste, infime, laisser, lèvres, prudence, répondre, réussir, rôle, rendre, s'aérer, saccade, se détacher, se suivre, urgent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 août 2017
Illustration: Kathryn Jacobi
La lumière qui s’écroule sur moi
quand je marche dans la nuit
m’a fait au visage de grandes blessures
que le jour ne peut refermer.
C’est un visage vraiment nu
qui se fixe à ma chair dépaysée
quand le monde cherche le matin
dans les tas d’ordures de la rue.
Les fenêtres sont des trous
d’où je regarde le ciel de bien plus près
que de la tour la plus haute :
adossé contre l’ombre, je peux me tenir debout.
Quand le soleil se lève
je crois qu’il va m’aider à vivre
mais au fond de moi le sang se rouille
échappé d’un coeur qui ne verra jamais le jour.
Quand une femme qui doit être belle apparaît
plus près de moi que toute la clarté de la terre,
je suis sûr que je pourrai l’aimer
mais la foule l’emporte dans ses bras.
Dans une chambre, une femme m’attend
dont le corps à vif va s’ouvrir au mien
dans un instant d’une plénitude telle
que rien ne peut la limiter, pas même la mort.
(Lucien Becker)
Recueil: Rien que l’amour
Editions: La Table Ronde
Posted in poésie | Tagué: (Lucien Becker), aimer, apparaître, attendre, à vif, échapper, blessure, bras, chair, chambre, chercher, ciel, clarté, coeur, corps, emporter, femme, fenêtre, fixer, foule, instant, limiter, lumière, marcher, matin, mort, nu, nuit, ordure, plénitude, refermer, regarder, rue, s'écrouler, s'ouvrir, sang, se lever, se rouiller, soleil, trou, visage, vivre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 août 2017
Illustration: Pascal Renoux
Dans une chambre une femme m’attend
dont le corps à vif va s’ouvrir au mien
dans un instant d’une plénitude telle
que rien ne peut la limiter, pas même la mort.
(Lucien Becker)
Recueil: Rien que l’amour
Editions: La Table Ronde
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Posted by arbrealettres sur 12 août 2017
j’accueille ta vision
dans le coeur du coeur noir
l’écho de ta blessure
tout est à vif
dans la bouche des nuées
tout est offrande
j’appartiens à ton souffle
dans le coeur du coeur noir
à la source sans retour
la rage au ciel
enfin dépossédé
j’invoque ta brûlure
renversé
dans le coeur du coeur noir
j’en fais mon visage
ta voix promise
j’en dis l’horizon
et la faille si douce
plus bas sans appui
dans le coeur du coeur noir
je me saigne à ton étoile
la nuit tremble
et je la recueille
pour t’engloutir enfin
l’infini se lève
dans le coeur du coeur noir
avec le ciel ravivé
avec le coeur à l’écoute
dans la saison du souffle
aux confins de l’intime
le lait de l’éveil
dans le coeur du coeur noir
je l’offre à ta nuit
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche
Editions: Gallimard
Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), accueillir, appartenir, appui, à vif, écho, écoute, étoile, éveil, blessure, brûlure, ciel, coeur, confins, dépossédé, doux, engloutir, faille, horizon, infini, intime, invoquer, lait, noir, nuée, nuit, offrande, offrir, rage, raviver, recueillir, retour, saigner, saison, se lever, souffle, source, trembler, visage, vision | Leave a Comment »