Posts Tagged ‘abaisser’
Posted by arbrealettres sur 19 février 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Sur la plage abaissée la vague
Meurt et se défait en crissant.
Je regarde: rien ne m’arrive
Quе d’être en train de voir la mer.
La mer, dit-on, prie par cantiques,
La vague est dentelle et velours,
Mais les poètes romantiques
Ont déjà vendu tout cela.
Ainsi devant la mer réelle
Et les vagues telles qu’ici,
Je trouve tout très naturel.
Des vers ? Un autre les fera…
(Fernando Pessoa)
Recueil: Oeuvres poétiques
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2020

Gérard Lemaire
Dans une vive désolation.
Je ne crois pas en moi en ce moment
Ai-je d’ailleurs été quelquefois autrement
Mais pourquoi vouloir être quelqu’un
Pourquoi ce faux désir de ne pas être oublié des hommes
Puis-je être dans autre chose qu’un devoir
Mais si difficile d’accès malgré cette apparence
Aucune métaphore au violon lyrique ne me traverse
Peut-on avoir plus nettement conscience de sa tombe
Vérité et justice ne me sortent pas de la bouche
Ils sont gravés sur le marbre d’un météore inconnu
Ils passent sur tant de fronts abaissés
Aucun pilier de temple ne peut les porter
Où aller en clarté avec si peu de force
Ce que j’entends du monde m’a jeté si bas
(Gérard Lemaire)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2020

DE L’ISOLEMENT
Seulette suis et seulette veux être,
Seulette m’a mon doux ami laissée,
Seulette suis, sans compagnon ni maître,
Seulette suis, dolente et courroucée
Seulette suis, en langueur malaisée
Seulette suis, plus que nulle égarée,
Seulette suis, sans ami demeurée.
Seulette suis à la porte, en fenêtre,
Seulette suis en un coin bien murée,
Seulette suis pour moi de pleurs repaître,
Seulette suis, dolente ou apaisée,
Seulette suis, que rien tant ne m’agrée,
Seulette suis, en ma chambre enserrée,
Seulette suis, sans ami demeurée.
Seulette suis partout et en tout aître,
Seulette suis, que je marche ou je siée,
Seulette suis, plus que nul ne peut être,
Seulette suis, de chacun délaissée,
Seulette suis, durement abaissée,
Seulette suis, souvent toute éplorée,
Seulette suis, sans ami demeurée.
Envoi
Princes, or est ma douleur commencée
Seulette suis, de tout deuil menacée,
Seulette suis, plus sombre que nuitée,
Seulette suis, sans ami demeurée.
(Christine de Pisan)
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2019

L’écran est intermittent
Au gré de celui qui
Regarde sa nuit sans que
La nuit soit là ni que les choses faillent
Il suffit d’abaisser la paupière en plein jour
Pour que l’écran se ferme
Tournoie s’il fait soleil.
(Jean Tortel)
Recueil: Précarités du jour
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 9 mars 2019
Il ne suffit pas de lever les mains,
Ni de les abaisser
ou de dissimuler ces deux gestes
sous les embarras intermédiaires.
Aucun geste n’est suffisant,
même s’il s’immobilise comme un défi.
Reste une seule solution possible:
ouvrir les mains
comme si elles étaient des feuilles.
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 28 juillet 2017

SEXTANT
Pour savoir où tu es
entre les cris des mouettes
l’odeur du mazout
l’énorme sillage
tu abaisses le soleil
jusqu’à son reflet
dans le miroir fixe
mais ton coeur t’échappe
loin sous l’horizon
ton coeur sans image
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Le Pays derrière les larmes
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2017
![neige 6 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/10/neige-6-800x600.jpg?w=520&h=703)
La nuit autour de moi se fait plus obscure,
Les vents sauvages soufflent, plus froids,
Mais un charme tout puissant me lie,
Et partir, partir, je ne le peux.
Les arbres géants abaissent
Leurs branches nues, pesantes de neige,
Et la tempête va grande erre,
Et cependant je ne puis partir.
Nuages au-delà, nuages au-dessus de moi,
Solitudes au-delà, solitudes plus bas,
Mais nulle désolation ne peut m’émouvoir,
Je ne veux pas, je ne peux pas partir.
(Emily Brontë)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 20 juin 2017
Ils ont inventé l’âme afin que l’on abaisse
Le corps, unique lieu de rêve et de raison,
Asile du désir, de l’image et des sons,
Et par qui tout est mort dès le moment qu’il cesse.
Ils nous imposent l’âme, afin que lâchement
On détourne les yeux du sol et qu’on oublie,
Après l’injurieux ensevelissement,
Que sous le vin vivant tout est funèbre lie.
Je ne commettrai pas envers votre bonté,
Envers votre grandeur, secrète mais charnelle,
Ô corps désagrégés, ô confuses prunelles,
La trahison de croire à votre éternité.
Je refuse l’espoir, l’altitude, les ailes,
Mais étrangère au monde et souhaitant le froid
De nos affreux tombeaux, trop bas et trop étroits,
J’affirme, en recherchant vos nuits vastes et vaines,
Qu’il n’est rien qui survive à la chaleur des veines!
(Anna de Noailles)
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Posted in poésie | Tagué: (Anna de Noailles), abaisser, asile, âme, bonté, cesser, confuse, corps, désir, envelissement, froid, funèbre, image, imposer, injurieux, inventer, lie, mort, raison, rêve, son, tombeau, vaste, veine, vin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 décembre 2016

Il ne suffit pas de lever les mains
Ni de les abaisser
ou de dissimuler ces deux gestes
sous les embarras intermédiaires..
Aucun geste n’est suffisant,
même s’il s’immobilise comme un défi.
Reste une seule solution possible :
ouvrir les mains
comme si elles étaient des feuilles.
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 24 mai 2016
Quand tu partiras,
tu ne me quitteras pas,
mais pour moi
le jour s’éteindra lentement
comme un arbre abaisse
ses branches sous la neige,
un grand vaisseau lent t’emportera
et tu tourneras ton cœur vers moi
mais non tes yeux,
seules tes mains me parleront,
de loin,
elles dessineront le paysage de ton absence
et tu glisseras doucement vers l’horizon de ma douleur.
Quand tu partiras
je n’écrirai pas sous notre amour le mot fin,
car le bonheur ineffaçable
tu me l’as déjà donné et le temps,
même le temps s’épuiserait à le reprendre.
Quand tu partiras
je commencerai d’attendre ton retour,
sentinelle de l’amour,
avec le sourire dans le profond de mon cœur,
où toi seule sais voir,
où toi seule reviendras un jour
donner la lumière et la chaleur.
(Michel Thion)
Ce texte est paru dans la revue « Voix d’encre » n° 34
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