Posts Tagged ‘abyssal’
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020

Illustration: Vincent Van Gogh
SÈVE ASCENDANTE
Un frisson parcourt les arbres
comme un battoir vert
Ossip Mandelstam
ce sont les arbres
du grand paysage interne
écoutons-les croître
ce sont arbres à visions
arbres résistants
aux racines comme des mains
arbres-personnages
selon Van Gogh
arbres de vie vivante
dont chaque feuille
est une prophétie
arbres aux mélancolies fulgurantes
arbres d’un Paul Klee
pénétrant dans les profondeurs de la forêt
pour se réfugier dans le vert
chaud tendre abyssal
arbres aux tendresses
qui trouent le ciel
interprètes des vents solaires
babels de toutes les géographies
arbres voyants
hommes posés sur la tête
dont la sève bleutée
circule dans notre sang
(Zéno Bianu)

Illustration: Paul Klee
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), abyssal, arbre, ascendant, écouter, Babel, battoir, bleuté, chaud, ciel, circuler, croître, feuille, forêt, frisson, fulgurant, géographie, homme, interne, interprète, main, mélancolie, parcourir, paysage, personnage, pnétrer, poser, profondeur, prophétie, racine, résister, sang, sève, se réfugier, solaire, tête, tendre, tendresse, trouer, vent, vert, vie, vision, vivant, voyant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018

Illustration: Salvador Dali
Encore plus loin
Encore plus loin
que la route qui mène nulle part
(Stanislas Rodanski)
Tout entre
en résonance
chez les mordus d’éternité
insurgés plein soleil
toujours prompts au rebond
pied au plancher
ceux-là sont semblables
à des capteurs de particules
soufflées par les vents solaires
ne sommes-nous plus
que des pianos désaccordés
disent-ils
n’avons-nous plus rien
à faire entendre
aurions-nous égaré le verbe
capable
de faire résonner
notre la souverain
écoutons vraiment
écoutons
au plus chaviré
écoutons
ce bleu ardent
la plus ancienne lumière du monde
arpentant ses pistes enflammées
nous pouvons tout délaisser
nous retrouvons notre espace
notre souffle
notre centre
le centre des centres
celui qui se laisse porter
emporter par l’ardeur
est un archange de l’énergie
aimanté
sans fin par l’oeil
de la cible
il enlace les angles morts
glisse en bulle d’éternité
entre deux vies
calligraphiant une poésie ultrasensible
qui défie toute gravité
à l’écoute du chant
au fond des impasses
ou des neurones
il danse à chaque respiration
il sait le secret cher à Michaux
d’une pente
qui dévale vers le haut
bouche d’ombre
en souffle continu
frère d’embuscade
tourbillon somnambule
il retrace l’histoire de la lumière
à travers les espaces-temps
empli tout entier
d’un oui qu’il offre
à perte de coeur
il ne fait qu’un avec le mystère
et sa dimension frémissante
il vibre et vibre encore
une confiance étrange
nous vient soudain
étrange autant qu’illimitée
qui traverse le chant
à l’écoute de l’intuition fusante
à l’écoute du bleu ardent
comment laisser flotter les choses
en rebelle éveillé
comment se redonner de l’espace
comment retrouver cet art
si parfait
du contrôle des accidents
l’absolue justesse
du tempo de l’univers
le continuum de l’énergie
dix mille photons
lancés il y a cinq millions d’années
par quelque géante gazeuse
percutent à l’instant
notre rétine
larmes à ciel ouvert
se dessine
devant nos yeux éblouis
une perle de pur enthousiasme
plus démesurée
plus abyssale même
que le désespoir
sortons du labyrinthe
chevauchons le bleu ardent
captons l’alexandrin du big bang
(Zéno Bianu)
Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), absolu, abyssal, aimante, alexandrin, angle, archange, ardent, ardeur, arpenter, art, ébloui, écoute, égarer, énergie, éternité, étrange, big bang, bleu, bulle, capter, capteur, centre, chant, chavirer, chevaucher, cible, ciel, confiance, continuum, défier, démesure, désaccordé, dévaler, embuscade, enflammé, enlacer, entendre, enthousiasme, entrer, espace, espace-temps, flotter, frère, fuser, gazeux, géante, gravité, histoire, illimité, impasse, insurgé, intuition, justesse, labyrinthe, laisser, larme, lumière, mener, mordu, neurone, nulle part, oeil, ombre, ouvert, parfait, particule, pente, percuter, perle, photon, piano, piste, prompt, pur, résonance, résonner, rétine, rebond, retracer, retrouver, route, se dessiner, secret, semblable, solaire, soleil, somnambule, sortir, souffle, souffler, souverain, tempo, tourbillon, traverser, univers, vent, verbe, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2017

Illustration: William Blake
Entrons dans le solitaire,
Entrons dans le silencieux,
Dans le rien,
Le plus rien,
Qui se tait
Mais se sait.
Entrons dans le silencieux,
Entrons dans le solitaire,
Une voix parle,
Parle sans voix,
Qui se sait,
Mais se tait.
Entrons dans l’abyssal antre :
Effroi, frisson, ou offrande.
(François Cheng)
Recueil: La vraie gloire est ici
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (François Cheng), abyssal, antre, effroi, entrer, frisson, offrande, parler, rien, savoir, se taire, silencieux, solitaire, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 avril 2017

Tu n’es qu’une taupe
alors
creuse ton labyrinthe
retourne à la glaise
confonds-toi avec les ténèbres
qui te guident
au bout de cette traversée abyssale
seras-tu guéri
de la cécité?
(Aïcha Arnaout)
Recueil: L’inventaire des choses (Anthologie)
Traduction: Aïcha Arnaout
Editions: Action Poétique
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Aïcha Arnaout), abyssal, cécité, creuser, glaise, guérir, guider, labyrinthe, retourner, se confondre, taupe, ténèbres, traversée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2016
S’ouvrir et attendre que s’écrive,
non pas un poème,
mais ce qui traverse et dépasse
l’homme troué
qui n’est pas quelqu’un,
mais une goutte de lumière,
un grain de silence,
un noyau fermé sur soi
de transpoésie inconnue:
quelque chose d’infiniment ouvert
seulement vers l’intérieur,
quelque chose d’abyssal à quoi
quelque chose à sa lumineuse ignorance
il se sent véritablement relié.
On ne naît pas troué
on le devient à l’instant même
où l’on meurt à soi-même
Fulgurance de l’Ouvert.
Joie de la fulgurance.
Jubilation des sangs.
Chemin sans chemin
où l’Eveil est sans fin…
Révélation de la Toute-Présence
de la transcendance immanente
à laquelle on est relativement
jamais absolument
présent.
(Michel Camus)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Michel Camus), abyssal, attendre, éveil, chemin, fulgurance, homme, ignorance, immanente, inconnu, infiniment, lumineuse, mourir, ouvert, poème, révélation, s'écrire, s'ouvrir, transcendance, transpoésie, traverser, troué | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2016

peut-on confier sa vie
à un poème
écrire
l’invisible
l’azur
qui se laisse trouer
par la note abyssale ?
Un à un se dérobent
les mots
L’encre s’enneige
de furtives extases
dans les marges
sans autre voix
que celle qui nous manque.
(Gilles Baudry)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Gilles Baudry), abyssal, azur, écrire, confier, encre, extase, invisible, manquer, marge, mot, note, poème, s'enneiger, se dérober, trouer, vie, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 février 2016

TEL SOIT LE DIT
Ils te niquent, tes père et mère.
Ils le cherchent pas, mais c’est comme ça.
Ils te remplissent de leurs travers
Et rajoutent même un p’tit chouïa – rien que pour toi.
Mais ils furent niqués en leur temps
Par des fous en chapeaux claques,
Tantôt sérieux et larmoyants
Et tantôt à s’traiter d’macaques.
L’homme refile la misère à l’homme.
Ça devient très vite abyssal.
Tire-toi de là, mets la gomme,
Et n’essaie pas d’avoir des mômes.
***
THIS BE THE VERSE
They fuck you up, your mum and dad.
They may not mean to, but they do.
They fill you with the faults they had
And add some extra, just for you.
But they were fucked up in their turn
By fools in old-style hats and coats,
Who half the time were soppy-stern
And half at one another’s throats.
Man hands on misery to man.
It deepens like a coastal shelf.
Get out as early as you can,
And don’t have any kids yourself
(Philip Larkin)
Illustration: Mark Kostabi
Découvert chez la boucheaoreilles ici
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Philip Larkin), abyssal, chapeau, chercher, chouïa, dit, fou, gomme, macaque, môme, niquer, remplir, tel, travers | 7 Comments »