Posts Tagged ‘accumuler’
Posted by arbrealettres sur 19 février 2023

Illustration: Rachid Koraïchi
Puis au matin,
impressions accumulées
dans l’ordre du monde
ou son désordre…
Instants d’amour
ou d’esseulement,
de calme ou d’affolement,
de cap à suivre ou d’égarement…
Avec la fuite
ou le rassemblement du coeur
ouvert à tout vent…
(Bernard Perroy)
Recueil: Une gorgée d’azur
Traduction:
Editions: Al Manar
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Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2023
Illustration
Rien ne cesse rien n’est les morts ne sont pas morts
Les vivants s’imaginent vivre
Un acte continue où l’on ne peut le suivre
Rien n’est dedans rien n’est dehors.
Rien ne pèse tout pèse et notre marche lourde
Est légère dans le sommeil
Aveugles sont nos yeux et nos oreilles sourdes
Dans un monde au rêve pareil.
D’autres formes sont là que jadis accumule
Avec celles du lendemain
Et ce que notre temps par un mensonge annule
Reste dans son avare main.
Tout combine un seul bloc que le temps nous débite
Peu à peu morceau par morceau.
Le bâton se brise dans l’eau
Et l’immobilité se vante d’aller vite.
Or parfois dans le rêve ou par quelque ressort
Qui l’étrange machine embrouille
L’invisibilité de sa cachette sort
Comme la Vénus d’une fouille.
(Jean Cocteau)
Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Illustration: Catherine Ernst
Cailloux roulant sur cailloux
s’entraînant l’un après l’autre
dans une lente avalanche
produisant ici et là
des accumulations brèves
que le vent fait s’écrouler
ou le galop d’un chamois
(Michel Butor)
Recueil: Montagnes en gestation
Traduction:
Editions: Notari
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2019

(Masaoka Shiki)
Recueil: Les plus beaux HAÏKU(S)
Traduction: Akié Boulard
Editions: Arichi
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2019

Illustration: Hélène Hugon
Du bon usage de la fatigue
J’ouvre les yeux. Je lis un mot. Je songe. Je ferme
les yeux. J’écoute.
Je rouvre les yeux. Je lis un mot. Je me souviens. Je
songe. Je remonte en arrière. Je ferme les yeux. Quelle
heure est-il ? J’écoute. Le temps passe.
Je rouvre les yeux. Me lever. Je lis un mot. Je voudrais me lever.
Je me souviens. Je n’arrive pas à me lever.
Je songe. J’accumule peu à peu la volonté de me lever. Je
remonte en arrière. Encore un effort. Je ferme les yeux.
Pas trop d’effort ! Quelle heure est-il ? Je n’en peux plus.
J’écoute. Je soupire. Le temps passe. Je souffle.
Je rouvre les yeux. Attendez ! Me lever. Un instant.
Je lis un mot. Cette chaleur dans le dos. Je voudrais me
lever. Cette douleur dans les yeux. Je me souviens. Ce
frisson. Je n’arrive pas à me lever. Cette liquéfaction. Je
songe. Cet épaississement. J’accumule peu à peu la
volonté de me lever. Cet amincissement. Je remonte en
arrière. Je sombre. Encore un effort ! Je nage. Je ferme
les yeux. Je remonte. Pas trop d’effort ! Un peu de courage.
Quelle heure est-il ? Laissez-vous aller ! Je n’en
peux plus. Je ne peux pas encore. J’écoute. Laissez-moi
aller ! Je soupire. Laissez-moi me lever ! Le temps passe.
Le temps presse. Je souffle. J’ai réussi à me lever.
L’univers se retourne et s’aère dans nos lits défaits.
(Michel Butor)
Recueil: Collation précédé de HORS-D’OEUVRE scandés par les SOUVENIRS ILLUSOIRES D’UN JAPON TRES ANCIEN
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2019
Recueil: Nuit
Traduction:
Revue: Ce qui reste
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Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2019

Illustration: Diego Rivera
Egotrip
Je suis
un écririen
j’applique le principe
des cloaques communicants
j’accumule
les cuticules
du vent
(Thomas Vinau)
Recueil: Juste après la pluie
Traduction:
Editions: Alma
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Posted by arbrealettres sur 25 septembre 2019

LES SABLES
Tout ce que le travail inlassable du temps
Accumule en nos coeurs de poussière ténue,
De vanités et de soucis inconsistants,
Comme s’ajoute au bord des vagues en sanglots
Un infini de sable à l’infini des flots,
Forme aussi dans mon coeur la dune aride et nue.
Mais il pleure derrière une mer inconnue,
Une mer dont les eaux lourdes et désolées
Par des barques jamais n’ont été violées.
Et moi-même roulé dans la médiocre vie,
Amenuisé par le frottement quotidien,
Je m’amuse d’un mot et je ne sais plus bien
La route en moi qui va vers la mer infinie.
Et comme en la tiédeur des juins épandus,
Quand le calme de l’heure est sur les métairies,
Un vieux berger dans le silence des prairies
Entend pleurer la mer que jamais il n’a vue,
De même en le miracle aussi de certains soirs,
Le choeur en moi se tait des voix quotidiennes
Et j’entends sangloter les plaintes surhumaines
De ces flots oubliés que je ne vais plus voir!
(François Mauriac)
Illustration: Ludovic Florent
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Posted by arbrealettres sur 12 mai 2019

Illustration: Luc Thébault
VIEILLE MÉLODIE
Même la séparation la plus légère est chargée de tristesse :
la vue de ce que nous étions s’est effacée,
elle choit de nos yeux et n’est plus,
accumule un automne de plus sur nos poitrines.
Même la séparation la plus légère est chargée de tristesse :
mais quand deux amants s’en vont, chacun son chemin
le cœur brûle sans se consumer, déraciné mais non sans racines,
le cœur trop lourd à porter.
Même si nous avons partagé l’ombre d’un arbre en chemin,
ces vies à nous ont passé comme des ombres ;
et si sous un coucher de soleil, nous avons partagé du bonheur
notre soleil s’est couché avec lui
dans une mer sombre.
Mais dans l’enveloppe du crépuscule, dans l’apaisement du vent
là, au-delà de la lumière qui noircit,
quand ils auront encerclé l’horizon du ciel,
nos yeux s’ouvriront sous des paupières de brume :
l’esprit souffle encore dans la forêt, l’ombre dans le feuillage,
et dans le paysage du coucher de soleil qui n’en finit pas
nous nous séparons vers un amour infini.
(Amir Or)
Recueil: Dédale
Traduction: Isabelle Dotan
Editions: MAËLSTROM
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Posted by arbrealettres sur 4 avril 2019

Nous sommes les abeilles de l’Univers.
Nous butinons éperdument le miel du visible
pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’invisible.
(Rainer Maria Rilke)
Illustration: Evgeni Gordiets
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