À l’ombre du cheval, la vacuité retrouve sa plénitude.
Le plaisir de regarder la liberté du champ
où chaque arbre et chaque ombre disent
la tranquillité d’être à l’ombre du cheval.
La tranquillité du soleil, la terre égale à la terre,
et la lumière qui affermit les volumes et les couleurs.
Tout resurgit en force,
dans la pureté d’être en paix sous le cheval.
À l’ombre du cheval, la vacuité apprend à être
cela même qui est, une existence de lumière,
une raison d’être sans se savoir rien d’autre
que la raison des pierres, la vision des arbres.
L’ombre du cheval englobe tout le reste.
(António Ramos Rosa)
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard